La consécration de Koepka
L’américain égale le record de Rory Mcilroy À ce prestigieux tournoi Avec une fiche de -16
ERIN, Wisconsin | Brooks Koepka A gardé le meilleur pour la fin À Erin Hills. L’américain A soulevé hier le trophée du 117e Omnium des États-unis, s’étant détaché du peloton pour signer sa deuxième victoire en carrière en Amérique du Nord. SA première conquête majeure.
Le golfeur de la Floride âgé de 27 ans a fait fi des éléments et d’un parcours configuré spécialement pour la ronde finale en ramenant une carte de 67, affichant un impressionnant total de -16. Ce qui égale le record que Rory Mcilroy avait établi au Congressional en 2011.
Les bourrasques de 30 km/h ne l’ont pas empêché de cogner la balle avec force et d’attaquer les fanions, dont plusieurs étaient placés à des endroits délicats.
Il a continué le travail exemplaire qui lui avait permis de commencer la ronde finale à un coup du meneur, Brian Harman. Il n’a raté que deux des 14 allées, ce qui lui a permis de placer sa balle en coups réglementaires sur 17 des 18 verts. Sur le circuit de la PGA, il n’avait jamais présenté de statistiques semblables.
Cette leçon de golf lui a donc permis de savourer un deuxième gain, après celui de l’omnium Waste Management de Phoenix en 2015.
CONFIANCE INÉBRANLABLE
«Même si le vent s’est levé aujourd’hui [hier], je sentais que je pouvais en profiter. J’ai bien frappé la balle et j’ai bien utilisé mon fer droit. J’étais en confiance, cette semaine. C’était un avantage, dans le dernier sprint de la ronde finale d’un tournoi majeur», a relaté Koepka, qui a affiché une précision de 88 % depuis les tertres et atteint 86 % des verts en coups réglementaires à ses quatre rondes.
Koepka a brisé les reins de ses adversaires sur le vert du 14e trou, la normale cinq de 588 verges, en calant un court et délicat roulé de six pieds pour prendre une avance de deux coups. «Il fallait que je réalise ce roulé pour me donner un coussin pour le sprint final. Mon roulé de neuf pieds pour la normale, au 13e, m’avait donné énormément de confiance. Celui du 14e en a ajouté.»
En plus de sa victoire, il aurait très bien pu réécrire le livre des records de l’omnium américain s’il avait inscrit un oiselet au 72e et dernier fanion. Il aurait terminé à -17, éclipsant ainsi la marque de Mcilroy.
«C’est probablement ma plus belle expérience à vie. La réaliser le jour de la fête des Pères, c’est incroyable. Je n’avais justement pas acheté de carte à mon père. Cette victoire pourra la remplacer», a blagué le vainqueur.
THOMAS FLANCHE...
Auteur d’une ronde record de 63 la veille et ayant amorcé la dernière journée à un coup de retard, Justin Thomas n’a pas suivi la cadence. Il a enregistré un 75.
«Je ne l’avais vraiment pas. Mais je me sens mieux en voyant que Brooks a réussi à retrancher cinq coups à la normale. Il aurait fallu que je joue de manière exceptionnelle pour le rattraper et entraîner une prolongation, a souligné Thomas, qui aurait souhaité un tout autre scénario.
«Brooks passe sous le radar sur le circuit. J’ai l’impression qu’il n’est pas respecté comme il devrait l’être avec sa fiche. Il a bien joué dans les tournois majeurs et il a fait bonne figure à la Coupe Ryder. C’est incroyable de voir que c’est seulement sa deuxième victoire. Il a été dans la course si souvent.»
...HARMAN AUSSI !
Meneur avec une priorité d’un coup après 54 trous, Brian Harman s’est contenté de la normale alors que la victoire lui a glissé entre les doigts. Il serait devenu le premier gaucher à gagner le championnat américain. Deux bogueys sur le retour ont anéanti ses chances.
«Ça fait mal, mais Brooks a très bien joué dans des conditions très difficiles. J’ai manqué quelques opportunités, aujourd’hui», a indiqué celui qui a partagé le deuxième rang avec le Japonais Hideki Matsuyama, l’auteur de la meilleure ronde la journée avec une carte de 66 (-6).
Tommy Fleetwood (-11) et Xander Shauffele (-10), en compagnie de Rickie Fowler et Bill Haas, ont complété le top 5.
Le 118e Omnium américain aura lieu à Shinnecock Hills, dans l’état de New York.