Lehouillier déçu par les déclarations de Labeaume
Gilles Lehouillier s’est dit « déçu » par la déclaration de vendredi de Régis Labeaume qui a chiffré à près de 10 milliards $ le coût d’un troisième lien.
« Quand on dit que ça va coûter 10 milliards, ça vient d’où ça? Pour le moment, ce n’est fondé sur rien. Les études ne sont pas faites. C’est comme si on arrivait tout le temps avec un argumentaire pour démontrer que le troisième lien n’est pas viable », a regretté le maire de Lévis, hier soir, en marge du conseil municipal.
D’après ce dernier, « si le nouveau pont Champlain [à Montréal] coûte 4 milliards $ à construire, je ne vois pas pourquoi on en aurait pour 10 milliards pour un troisième lien ».
Au fil des années, M. Lehouillier constate que plusieurs « obstacles » ont été dressés sur la route du troisième lien. Selon lui, on a d’abord insisté sur la faille géologique Logan. Il a ensuite été question de la difficulté du raccordement aux réseaux routiers. Désormais, on agite le coût du mégachantier. « Ce qui est spécial, c’est qu’on a commandé une étude à M. Massicotte. Il dit qu’il y aurait peut-être des solutions moins onéreuses que les 4 milliards $ [pour un tunnel sous-fluvial]. Et on ne continue plus à l’alimenter au niveau des études. On a arrêté ces études-là », a-t-il déploré.
LISÉE « COMPLÈTEMENT DÉCONNECTÉ »
Insistant sur l’appui de 90 % de sa population au troisième lien, le maire de Lévis a qualifié le chef péquiste, Jean-françois Lisée, de « complètement déconnecté de la réalité [quand] il dit que le troisième lien ne presse pas et qu’il faut attendre. Il est débranché ». M. Lehouillier espère d’ailleurs que ce projet sera le principal enjeu régional de la prochaine campagne électorale provinciale.
Le maire de Lévis a également regretté le « flou » qui serait contenu dans l’actuelle étude d’opportunité du troisième lien. Il a dit que l’amélioration des axes routiers lévisiens est primordiale, mais qu’elle ne doit pas se substituer au mégaprojet.
DÉPENSES ÉLECTORALES
D’autre part, le maire Lehouillier s’est félicité de rapporter que son parti a dépensé seulement 32 600 $ – essentiellement en biens et services – lors de la dernière campagne municipale. « On est très fiers, car en bout de piste, c’est le citoyen qui paie 70 % des dépenses électorales. On est vraiment au strict minimum », a-t-il fait savoir.
André Voyer, candidat indépendant à la mairie, a dépensé 1000 $. Le parti d’opposition Renouveau Lévis, qui a présenté quatre candidats aux postes de conseillers, a déclaré des dépenses de 7000 $, essentiellement en publicité.