Plus de 10 M$ par an pour gérer le programme
Controversé et décrié par les provinces de l’ouest, le programme québécois d’immigrants investisseurs a coûté près de 12 millions $ au gouvernement du Québec l’an dernier, révèlent des données obtenues par Le Journal. Bien plus que l’ancien programme fédéral, qui desservait pourtant neuf provinces et trois territoires.
COÛTS EN HAUSSE
Les coûts rattachés au programme québécois n’ont cessé d’augmenter depuis 2012.
Pendant cette période, les coûts en tous genres liés au programme sont passés de 9,3 millions à 11,8 millions $, selon des données obtenues en vertu de la Loi d’accès à l’information.
En comparaison, pour tout le reste du pays, les frais de fonctionnement du programme fédéral n’étaient que de 5 millions $ par an lorsqu’il a été aboli par les conservateurs en raison de son inefficacité, en 2012.
La grande majorité des coûts sont attribuables aux salaires des personnes employées par le ministère de l’immigration, de la Diversité et de l’inclusion (MIDI) du Québec et Investissement Québec, au Québec et à l’étranger.
Ces fonds servent notamment à analyser les demandes présentées par les candidats du programme québécois des immigrants investisseurs.
UN BUREAU À HONG KONG
« Ces [employés] doivent vérifier le respect des normes du programmes [sic], notamment les conventions d’investissement et la licité des fonds qui seront placés au Québec », affirme une porte-parole du MIDI dans un échange courriel.
Le ministre de l’immigration, David Heurtel, a refusé d’accorder une entrevue au Journal.
Les coûts sont également attribuables à l’occupation de locaux à Hong Kong, soit le loyer, l’aménagement et divers frais d’administration, selon le ministère.
Les revenus générés par les placements des candidats, d’environ 45 millions $ par an, financent deux initiatives d’aide aux entreprises, en plus de couvrir l’ensemble des coûts liés à la gestion du programme.
– Avec la collaboration de Marie Christine Trottier