Les complotistes largués par Me Guy Bertrand
L’avocat invoque des propos mensongers
Invoquant le manque de crédibilité et les propos mensongers de son client, l’avocat Guy Bertrand se retire de la poursuite intentée par un groupe de complotistes contre le gouvernement dans la foulée de la COVID-19.
Au début du mois de juin, la Fondation pour la défense des droits et libertés du peuple (FDLP) entamait des procédures judiciaires contre le procureur général du Québec et la Direction de la santé publique.
Appuyée par Me Guy Bertrand, l’organisation dénonçait les mesures de confinement mises en place par Québec depuis le début de la pandémie.
Or, à la tête de ce regroupement créé en mai se trouve Stéphane Blais, un adepte des théories du complot qui a rallié des milliers de personnes sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie.
DÉCLARATION AU CONTI
Jeudi dernier, Stéphane Blais et des dizaines de personnes se sont donné rendez-vous au Conti Caffe, en faisant fi des mesures sanitaires en vigueur.
Une vidéo de l’événement a été relayée sur Facebook par l’ex-chef d’antenne de Tqs-québec, Josée Turmel, qui appuie la fondation.
Prenant la parole lors de ce rassemblement, Stéphane Blais s’est montré convaincu de remporter sa bataille juridique contre Québec.
En cas de défaite toutefois, un soulèvement populaire pourrait avoir lieu, a-t-il soutenu.
« INDUIRE EN ERREUR »
Décelant des atteintes à la procédure judiciaire actuelle et à la réputation de la justice, Me Bertrand a annoncé à la FDLP, lundi dernier, qu’il se retirait de la poursuite.
« Vos propos sont mensongers et ne peuvent qu’induire en erreur vos fans et la population », écrit l’avocat dans une lettre rendue publique hier par Stéphane Blais.
Me Bertrand soutient que par son comportement, son incitation à la désobéissance civile, le non-respect de la loi et son activisme politique, Stéphane Blais a « détruit » sa « propre crédibilité face à la Cour ».
Joint par Le Journal, M. Blais a refusé de revenir sur ses déclarations faites au Conti Caffe. Il a plutôt assuré que les procédures judiciaires suivront leur cours.
Il est toutefois pour le moment le seul administrateur de la fondation, les deux autres ayant quitté le navire dans les derniers jours.
Me Bertrand s’est quant à lui dit « estomaqué » de constater que cette lettre privée se soit retrouvée sur la place publique. Il n’a pas souhaité commenter davantage.