Un moyen de pression
C’est l’argument des opposants à cette abolition prévue par le projet de loi 122, étudié par Québec et qui pourrait être adopté d’ici l’été. «Un référendum peut être contraignant pour la municipalité; elle prend des risques. Cette peur pousse à bonifier les projets. Mais si on enlève cette pression, on court le risque de voir des projets moins élaborés», estime Danielle Pilette, experte en gestion municipale et en urbanisme à l’UQAM.
L’appel à l’OCPM étant facultatif, «des dérives» sont craintes. «Les promoteurs pourraient décider de l’aménagement de la ville, dénonce Francois Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie. Les référendums n’empêchent pas le développement de projets immobiliers, on tente de créer un problème qui n’existe pas.» Projet Montréal, qui compte présenter demain un mémoire à ce sujet en commission parlementaire à Québec, reproche au maire Denis Coderre «d’aller toujours plus vite». «Il ne veut pas avoir de bâtons dans les roues», indique Valérie Plante, chef de l’opposition, soutenue par Justine McIntyre. «C’est une erreur, on va dans le mauvais sens, car la population réclame plus de participation», affirme la chef de Vrai changement pour Montréal. Denis Coderre, lundi soir, se défendait en affirmant que Montréal «est un modèle de démocratie participative».