La réforme d’Obamacare divise les sénateurs
États-Unis. Les républicains du Sénat des États-Unis ont dévoilé, hier, leur projet de loi attendu pour abroger et remplacer la loi sur les soins de santé promulguée par l’exprésident Barack Obama.
Quatre sénateurs conservateurs – Ted Cruz, Rand Paul, Mike Lee et Ron Johnson – ont rapidement pris position contre cette réforme qui assouplirait les règles auxquelles sont soumis les assureurs et qui abolirait les hausses d’impôts ayant permis de financer l’Obamacare. D’autres se sont faits évasifs, hier, brandissant le spectre d’un rejet du projet de loi par la chambre haute du Congrès, que contrôlent pourtant les républicains.
Le dépôt du document de 142 pages a mis fin à un long suspense, car le remaniement du projet de loi, déjà adopté – de justesse – par la Chambre des représentants, s’est fait derrière des portes closes.
Les sénateurs opposés à ce projet de réforme se sont toutefois dits ouverts à en discuter. Ils déplorent qu’il ne remplisse pas «la plus importante promesse faite aux Américains : abroger l’Obamacare et baisser leurs frais d’assurance maladie».
D’autres élus républicains ont fait part de leurs inquiétudes quant aux coupes prévues au budget de lutte contre la toxicomanie et peut-être même de Planned Parenthood, un organisme dans la mire de bon nombre de républicains parce qu’il fournit un service d’interruption volontaire de grossesse.
Sur Twitter, le président Donald Trump a exprimé son soutien à ce projet de loi. «Rappelez-vous, l’Obamacare est mort», a-t-il écrit.
Son prédecesseur a également réagi à la nouvelle sur les réseaux sociaux, martelant que les amendements qu’effectuera le Sénat «ne changeront rien à la méchanceté fondamentale qui se trouve au coeur de ce projet de loi».
23 000 000 Selon le Bureau du budget du Congrès, environ 23 millions d’Américains perdraient leur assurance d’ici 2026 sous la loi adoptée en mai par la Chambre des représentants.