Agriculture cosmique
Il y a un peu de science spatiale dans la soupe aux lentilles ainsi que dans les craquelins au blé que vous mangez à l’heure du lunch. La toute nouvelle exposition De
l’espace à l’assiette – conçue par le Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, en partenariat avec l’Agence spatiale canadienne – établit clairement le lien entre l’infiniment grand et l’appétissant. Ça vous en bouche un coin ?
À l’aide de la vidéo, de l’audio et d’écrans tactiles, on découvre comment le satellite de télédétection canadien
RADARSAT-2 alimente les cultivateurs d’ici en données qui leur permettent de pratiquer une agriculture de précision. Il désigne par exemple les zones d’un champ où des organismes nuisibles menacent les cultures afin de mener des interventions ciblées plutôt que d’arroser tout le champ de pesticides. Il fournit également des données sur la fonte des glaces ainsi que sur l’érosion et l’humidité des sols.
« Cela augmente l’efficacité et la durabilité des grandes fermes, leur permet d’économiser beaucoup de temps, d’argent et de carburant, tout en réduisant le recours aux pesticides », explique Renée- Claude Goulet, agente d’exposition et d’interprétation au Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada. Les grandes fermes des Prai- ries bénéficient davantage de ces savantes technologies que les fermes québécoises, puisque ces dernières sont en moyenne beaucoup plus petites (270 hectares comparativement à 1 000 hectares pour les Prairies). Les cultures de canola, de soya et de blé, par exemple, sont celles qui profitent le plus de ces connaissances bien « spatiales ». Puisqu’elle est itinérante, l’exposition se concentre dans un tout petit espace. Mais Mme Goulet nous assure qu’elle est servie en bouchées tout à fait digestes pour le commun des mortels.
Présentée jusqu’au début 2019 au Musée de l’agriculture et de l’alimentation du Canada, à Ottawa. Et en tournée dans tout le Canada jusqu’en 2020.