1 Séance « Gimenez »
9 x(1 x 1 min à 100 % de la PAM avec 4 min à 70 % de la PAM) Temps total : 45 min Temps passé à 100 % de la PAM : 9 min Temps passé à 90 % et plus de la VO2max : 12 min L’idée : Se mettre en détresse puis gérer
Dans les années 1980, une équipe de chercheurs menée par Manuel Gimenez, un physiologiste de Nancy, en France, a publié une série d’articles sur une séance d’entraînement de son cru. L’exercice a depuis été popularisé par des ouvrages comme ceux de Frédéric Grappe, directeur de la performance de l’équipe la Française des jeux.
La difficulté de cette séance provient de son absence de véritable récupération. Après 1 minute d’effort à 100 % de la PAM, le cycliste doit ensuite enchaîner avec un contre-effort de 4 minutes à 70 % de la PAM, une intensité peu élevée mais néanmoins éreintante dans les circonstances. Répétée à neuf reprises, cette séquence donne à dire vrai l’impression d’asphyxier sur place !
Nous avons d’ailleurs observé que nos sujets passent en moyenne près de 12 minutes (environ 27 % du temps total) à une intensité supérieure à 90 % de leur VO2max, de loin la valeur la plus haute atteinte pendant nos trois séances.
La principale qualité de cette séance est qu’elle est spécifique à la réalité du sport cycliste, estime Yannick Bédard. « Elle simule à merveille les conditions d’une compétition ou d’une sortie de groupe, où rares sont les temps de récupération complète. Au contraire, on est toujours en train de relancer en haut d’une côte ou pour boucher un trou qui se creuse avec le groupe de tête », explique l’ancien coureur.
Attention : la séance originale de Gimenez est très difficile et devrait donc être précédée d’une longue et lente augmentation de l’entraînement. Par ailleurs, il est plus approprié de l’effectuer à l’intérieur qu’à l’extérieur, où l’environnement changeant peut devenir source de tracas.