Un leadership de plus en plus important pour le monde
Le dialogue sur les politiques économiques mondiales qui existe entre la Chine et les pays occidentaux s’est considérablement enrichi en 2016 et est en train de changer de caractère. Alors que la morosité perdure dans l’économie occidentale, les approches, les analyses et les objectifs de la Chine, ou plus précisément du Parti communiste chinois (PCC), gagnent en crédibilité.
Cette tendance des discussions internationales a été clairement illustrée lors de trois événements importants qui ont eu lieu au second semestre 2016 : le Sommet du G20 à Hangzhou les 4 et 5 septembre, la conférence intitulée « Dialogue du PCC avec le monde 2016 » qui s’est tenue à Chongqing du 13 au 15 octobre et enfin le Sommet des BRICS à Goa, en Inde, les 15 et 16 octobre.
Des événements récents mais qui ne tombent pas du ciel. Ils sont la conséquence résultant de trois décennies de stratégies économiques divergentes entre la Chine et l’Occident et de la supériorité, en termes de croissance, de la « stratégie de développement socialiste » adoptée par la Chine par rapport à celle du Consensus de Washington orchestrée par le FMI et la Banque mondiale.
Point d’inflexion en1978-80 et tendances cumulées jusqu’en 2016
À la fin des années 1970, la Chine et l’Occident se sont lancés presque simultanément dans deux directions fondamentalement opposées. En 1978, la Chine a vu le début de la politique de la réforme et de l’ouverture de Deng Xiaoping ; en 1979-80, l’Occident initiait ce qui allait être codifié plus tard, en 1989, sous le nom générique de Consensus de Washington, avec l’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher puis de Ronald Reagan. Voilà pour le contexte de long terme de la discussion économique actuelle et la structure fondamentale de ces deux politiques cardinalement opposées qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
Trois décennies et demie plus tard, le bilan de ces deux types de politiques économiques ne pourrait être plus éloquent. Le PIB chinois a accéléré d’une moyenne annuelle inférieure à 5 % sur la période 1950-1977, à une moyenne annuelle de 9,8 % de 1978 à 2015. La croissance américaine a ralenti d’une moyenne annuelle de 3,7 % entre 1950 et 1980, année d’élection de Ronald Reagan, à 2,7 % de 1980 à 2015.
De 1989 à 2015 la part américaine du PIB mondial, calculée au taux de change actuel, est passée de 28 à 24 %, tandis que la part chinoise explosait, passant de 2 à 15 %. De la même façon, la part de l’économie mondiale réalisée par les pays en développement s’est accrue, passant de 16 % à 35 %. D’une position extrêmement marginale dans l’économie mondiale, la Chine est parvenue à se hisser au second rang mondial.
Ces changements sont encore plus spectaculaires si on les mesure à parité de pouvoir d’achat (PPP), une méthode considérée par les institutions économiques européennes comme fournissant un meilleur éclairage sur les tendances à long terme dans l’économie mondiale. Selon cette méthode de calcul, le PIB de la Chine représentait, en 2015, 17 % du PIB mondial, devançant les États-Unis qui représentaient 16 % du
Le 4 novembre 2016, le Département international du Comité central du PCC a tenu un point de presse à Beijing pour expliquer aux diplomates accrédités en Chine les points essentiels de la sixième session plénière du Comité central issu du XVIIIe Congrès du PCC.