La confiance est la base de tout
Le septuagénaire a pris sa retraite et il est libéré de toutes ses anciennes responsabilités officielles, et c’est au cours de ses nombreux voyages en Chine qu’il a tiré ces vérités profondes de son expérience personnelle. « Lorsque vous quittez vos fonctions en Europe, en général vos relations se terminent presque immédiatement. Cela se passe tout différemment en Chine. La relation se maintient, le respect et la confiance mutuelle sont conservés et une participation à titre personnel reste significative, expliquet-il. C’est tout à fait particulier et je trouve ça très émouvant. Il y a là, à mon sens, une leçon à tirer pour les Européens. »
Thomas Wagner s’est fait beaucoup d’amis en Chine dans le cadre de ses activités au service des échanges économiques et culturels, et on s’en rend vite compte lorsqu’on examine les titres qui ornent sa carte de visite. M. Wagner est aujourd’hui citoyen d’honneur de plusieurs villes chinoises. Pas seulement de la ville jumelée Kunming, mais aussi de Dalian, de Nanchang et de Jinan. Depuis peu il a aussi reçu un titre de citoyen d’honneur de la province du Guizhou en remerciement de ses efforts pour la consolidation des relations entre la Suisse et la province. En 2009 il a également été nommé « Ambassadeur de l’amitié culturelle » par l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger.
M. Wagner, qui est venu en Chine plus de 140 fois depuis les années 1980, connaît bien le prix de la confiance et des relations directes, qu’il s’agisse de coopération économique ou d’échanges personnels. Et il sait bien que la confiance doit se baser sur la réciprocité. C’est ainsi qu’il fut traité de fou par nombre de ses amis en 2003, alors que la Chine se trouvait au milieu de la crise du SRAS, alors qu’il faisait ses bagages pour se rendre à Beijing. Il s’installa à proximité de l’hôpital où le premier cas de SRAS avait été diagnostiqué quelque temps auparavant.
« En Suisse, les gens disaient : “Tu es fou ! Ne fais pas ça !’’ Mais je suis tout de même venu pour exprimer ma solidarité et montrer que je n’abandonnais pas la Chine. Cela m’a valu une haute considération. »