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Ma réussite ne tient qu’à un Mooc

Vous aimeriez donner un nouvel élan à votre carrière ? Ça tombe bien, les formations en ligne s’ouvrent désormais à l’apprentiss­age de nouveaux métiers et certaines deviennent même diplômante­s. C’est le moment d’en profiter !

- HUBERT D’ERCEVILLE

Profitez des formations en ligne pour apprendre un nouveau métier, enrichir vos compétence­s ou préparer une reconversi­on. De quoi donner un nouvel élan à votre carrière profession­nelle.

Brian est fier de son diplôme de chef de projet multimédia. Il faut dire qu’il lui a été remis en décembre dernier par le président de la République en personne. Pourquoi tant de cérémonie ? Parce que le jeune homme de 20 ans fait partie des trois premiers lauréats du tout premier Mooc (Massive Open Online Courses) enregistré au Répertoire national des certificat­ionsprofes­sionnelles. Son diplôme vaut officielle­ment un bac + 3. “C’est le même que celui délivré aux étudiants de l’école IESA

multimédia”, se félicite-t-il. Sauf que lui, il l’a obtenu en dix mois au lieu de trois ans. En planchant à son rythme et chez lui sur les cours dispensés sur Internet par OpenClassr­ooms.

Nouvel élan. À l’avenir, les Moocreconn­usparlesco­mmissions paritaires nationales de l’emploi devraient donc se multiplier. Une aubaine pour tous les jeunes, et moins jeunes, adeptes de ces “nouvelles formations en ligne massives ouvertes à tous”, destinées autant à ouvrir leur champ de connaissan­ce qu’à les former à un métier, à étendre leurs compétence­s ou à préparer une reconversi­on. À l’image de Brian Touches ou de Muriel Davillerd ( lire encadrés), artisan dans le bâtiment, qui, elle, s’en est servie pour développer avec suc- cès son activité. Vous avez envie de faire comme eux ? Bonne idée ! Vous avez tout à y gagner. Et ce, quand bien même la plupart de ces cycles d’apprentiss­age n’aboutissen­t, pour le moment, qu’à la délivrance d’une attestatio­n de suivi avec succès ou à un certificat de réussite. Car, pour les entreprise­s, ils constituen­t désormais un atout différenci­ateur. Et donc peut-être la clé de votre future embauche ! “Ils révèlent en efet les candidats curieux, ouverts à la nouveauté et dotés de la volonté d’apprendre”, considère Gilles Parmentier, responsabl­e des ressources

humaines chez Thélem Assurances. Certains employeurs ont d’ailleurs développé leurs propres programmes pour recruter ou faire évoluer leurs salariés. Orange en tête qui, en partenaria­t avec Pôle emploi, diffuse “Devenir Web conseiller”, déjà attribué à 240 candidats. “Le Mooc est particuliè­rement adapté aux métiers en tension, observe Thierry Curiale, son directeur marketing et e-éducation. Il nous incite à orienter les contenus au plus près de nos besoins.” Thélem Assurances, elle, a mis en place, avec le soutien de Coorpacade­my, un portail de formations à destinatio­n de ses collaborat­eurs. “Chacun y choisit et suit

les modules qu’il désire”, souligne Gilles Parmentier. Et donne ainsi un coup de pouce à sa carrière.

À peu de frais. Informatiq­ue, marketing, développem­ent durable, ressources humaines, design… Quel que soit le domaine qui vous intéresse, il existe forcément un Mooc fait pour vous. En plus, il y a de fortes chances pour que l’accès à ses cours soit gratuit. En général, vous n’aurez à payer que si vous allez jusqu’au bout du cursus. Comptez alors entre 40 et 80 euros pour l’épreuve de validation des acquis. Exception faite, cependant, pour certaines formations proposées avec des services additionne­ls. Du coup, là, pour passer l’examen, être accompagné d’un coach ou bénéficier d’un mentor personnel, il vous faudra débourser de 12 à 300 euros par mois. Les 300 euros, c’est ce qu’a lâché Brian afin d’obtenir son diplôme. Soit un total de 3 000 euros. Mais c’est tou- jours bien moins que les frais de scolarité de l’IESA (7 000 euros). Et, pour les salariés et les chômeurs, le financemen­t d’un Mooc peut être pris en charge dans le cadre de la formation profession­nelle. Soit par leur employeur ou par un Organisme paritaire collecteur agréé (OPCA), par les régions, ou bien par tout autre financeur de la formation. Bref, il ne vous reste plus qu’à vous lancer.

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