ET HOP, LA CARTE SIM A DISPARU !
Totalement virtuelle. On l’aimait bien, cette petite pupuce. À chaque changement de smartphone ou d’opérateur, on en recevait une nouvelle. Et avec le temps, elle se miniaturisait. Grosse comme un ongle au début, la carte SIM est devenue un jour une tête d’épingle avec la nanoSIM. Et s’apprête à disparaître. Car Madame SIM est en passe de devenir complètement virtuelle. Plus besoin d’insérer quoi que ce soit dans son terminal à l’aide d’un vieux trombone. Soudée comme n’importe quelle puce à la carte mère de l’appareil, l’eSim est activable à distance. À l’avant-garde de cette innovation, la dernière montre connectée d’Apple. Dotée d’une eSim, elle s’affranchit de l’iPhone en ayant accès au réseau cellulaire par elle-même. Plus la peine de se trimballer avec un smartphone-relais pour envoyer des SMS ou suivre un itinéraire GPS. Seuls les abonnés d’Orange peuvent, pour l’instant, acquérir une Apple Watch Series 3 à connexion 4G (à partir de 369 €). Prix du forfait mensuel donnant accès au réseau : 5 €. Demain, les eSIM devraient équiper la grande famille des objets connectés. Puis débarquer dans les smartphones, ce qui permettrait aux consommateurs de changer plus facilement (et presque instantanément) de forfait. En revanche, il leur sera moins aisé de transférer ce dernier sur un autre appareil. L’irruption de cette innovation microscopique risque d’avoir des incidences encore plus importantes pour les opérateurs. Prenez le nouveau smartphone Pixel 2 de Google, pourvu d’une eSim aux États-Unis. Le constructeur l’a associé à l’un de ses services de téléphonie à lui, Project Fi, grillant la politesse aux opérateurs historiques. Pas sûr qu’ils apprécient la relation directe qui pourrait désormais s’établir entre certains fabricants et les usagers.