20 Minutes (Lille)

Le petit tournoi qui grimpe

Pour la première fois de son histoire, la ville nordiste organise cette semaine un Challenger

- François Launay

Son éliminatio­n précoce n’est pas une bonne nouvelle pour les organisate­urs. Sorti mercredi en huitième de finale par l’Espagnol Guillermo Olaso (7-6, 6-7, 6-3), Nicolas Mahut était la tête d’affiche du Play in Challenger de Lille. Pas forcément idéal quand vous êtes en quête de notoriété médiatique. Car, pour la première fois de son histoire, la métropole nordiste organise un tournoi de la catégorie Challenger. Avec 50 000 $ de dotation pour les joueurs, dont 7 200 $ et 80 points ATP pour le vainqueur et environ 400 000 € de budget pour l’organisati­on. Une autre dimension pour les dirigeants du TC lillois qui accueille l’événement dans ses murs. « On change de dimension, explique Antoine Sueur, président du TC lillois. On est passé sous la coupe de l’ATP, avec un cahier des charges plus contraigna­nt et des exigences plus élevées chez les joueurs. On monte vraiment d’un cran. À nous de montrer que Lille est une place forte du tennis en France et qu’elle a toute sa place pour accueillir un tournoi de dimension internatio­nale. » Pendant de nombreuses années, le club nordiste a organisé l’Open du Nord, un tournoi Futures, inférieur aux Challenger­s.

« C’est un autre monde »

Mais pour intéresser collectivi­tés, sponsors et public, les dirigeants ont réfléchi à organiser un tournoi plus prestigieu­x. Place donc au Play In Challenger, où les joueurs qui viennent sont mieux classés. Manque de bol pour cette première, les principale­s têtes d’affiche (Tomic, Mahut, Halys, Moutet…) ont vite été sorties. Même si les à-côtés, comme l’exhibition entre Michaël Llodra et Paul-Henri Matthieu mercredi, ont été réussis, il reste encore du boulot. « On a eu quelques ajustement­s à faire en début de tournoi, car il y a eu des choses auxquelles on ne s’attendait pas, sourit Henri Magniant, ex-président du TC Lille et désormais président délégué du comité du tournoi. Par exemple, les cordeurs ont dû travailler toute la nuit. Il y a eu plus de cordages ici qu’à Metz, qui est pourtant un tournoi plus relevé. Même chose pour les chambres d’hôtel. Avant, les joueurs de simples jouaient le double. Là, on a eu vingt équipes de double qui sont arrivées et qu’il a fallu loger. C’est vraiment un autre monde. Mais on est prévenu pour l’an prochain. » Le tournoi lillois doit désormais s’installer sur la durée. Il sacrera, en tout cas dimanche, un vainqueur forcément inédit et inattendu. ■

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Le tournoi, qui a commencé lundi, peut accueillir jusqu’à 1 200 spectateur­s.

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