La lourde Taché de l’intégration
Lundi, deux jours avant la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur l’asile et l’immigration, le député LREM Aurélien Taché en a dévoilé le volet intégration. Le parlementaire est parti « d’un constat unanime » : « L’insertion linguistique, économique et sociale des personnes que nous accueillons est insuffisante. » Parmi ses 72 propositions, il suggère, par exemple, de doubler le nombre d’heures de français et de quintupler celui consacré à la formation civique. Le rapport préconise aussi d’autoriser les demandeurs d’asile « à travailler six mois après le dépôt » de leur dossier (au lieu de neuf). Et, soulignant l’importance de l’accès à un logement durable, le parlementaire évoque, entre autres, le rétablissement de la prime de 1 000 € versée aux communes en proposant un. Enfin, il plaide pour une « politique interministérielle », non plus concentrée sur le ministère de l’Intérieur, et la création d’une « agence consacrée à l’intégration des étrangers », qui élargirait les missions de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.