L’OL n’est pas d’attaque
Muets offensivement contre Nîmes (0-0) vendredi, les Lyonnais doivent-ils déjà s’inquiéter?
Après leur terne match nul (0-0) vendredi contre les Crocodiles nîmois, les Lyonnais n’ont remporté que trois de leurs onze derniers matchs de Ligue 1, et n’ont plus marqué dans le jeu depuis trois matchs et demi. Ceux-ci doivent-ils déjà s’inquiéter de ne compter que cinq points après quatre journées (10e)? Pour Anthony Lopes, interrogé sur Téléfoot, la réponse est claire : «Quand on est l’OL, 5 points pris sur 12, c’est tout simplement inadmissible. On se doit de faire carton plein à domicile et d’essayer de créer une forteresse ici. Là, on passe une semaine très compliquée.»
«Un manque de réalisme»
Face à Nîmes, dans un schéma en 4-4-2, les 64% de possession de balle n’ont débouché que sur trois frappes cadrées en 95 minutes. Selon Rudi Garcia, le souci vient surtout «d’un manque de réalisme offensif depuis trois matchs». « Si on n’avait pas d’occasion, on pourrait se montrer inquiets, mais on les a», a-t-il insisté. Contre une équipe ayant perdu huit de ses neuf derniers matchs à l’extérieur, ses joueurs n’ont pourtant gaspillé que deux grosses opportunités, par Maxwel Cornet (8e) et Moussa Dembélé (10e). «Nous avons laissé passer ces occasions faciles et quand on ne les concrétise pas, l’adversaire commence à prendre confiance et le match devient plus dur», résume le milieu de terrain Bruno Guimaraes, convoqué avec la sélection brésilienne plus tôt dans la journée. Le passage du 3-4-3 (contre Bordeaux et Montpellier) au 4-4-2, qui a même pris de court le coach nîmois Jérôme Arpinon, implique d’après Rudi Garcia un atout majeur : «Ça nous a permis d’avoir plus de joueurs offensifs sur le terrain.» L’ancien entraîneur de l’OM a carrément fini la rencontre avec quatre avantscentres (Memphis et Dembélé, plus Toko Ekambi et Kadewere entrés en jeu). On a comme un doute sur la complémentarité de ces profils, qui n’ont quasiment pas mis en danger Baptiste Reynet. Bruno Guimaraes est conscient que Lyon, qui vit un mercato très animé, pourrait prendre dès la fin de l’été un retard dommageable sur des équipes de tête.
Le fameux «état d’esprit» affiché au Final 8 de Lisbonne il y a un mois ne semble plus qu’un vague souvenir. Sous contrat jusqu’en juin 2021, Rudi Garcia pourrait sentir la pression monter peu à peu en cas de nouvelle contre-performance dimanche (17h), à Lorient.