« Les Français veulent rester protégés »
Le candidat de Solidarité et Progrès redoute une nouvelle crise des marchés
A75 ans, le doyen de cette présidentielle en est à sa troisième campagne. Ce sera également sa dernière. Jacques Cheminade, le candidat de Solidarité et Progrès, a répondu aux questions de 20 Minutes.
C’est votre troisième campagne présidentielle. Est-elle différente ?
Les Français manifestent beaucoup plus le désir de sortir de l’entre-soi politique (…). On est dans un entredeux : les gens commencent à percevoir l’intérêt de ce que je peux apporter, mais ils ne sont pas prêts à me rallier, car ils ne voient pas venir la crise du système monétaire et financier international et, aussi, car il y a beaucoup d’indécis.
Le risque terroriste a-t-il un impact sur votre campagne ?
Oui, je fais attention. Pas par rapport à moi, mais par rapport aux autres, parce que si un seul candidat est éliminé ou grièvement blessé, l’élection est annulée. On a dit que les plus menacés sont Macron, Fillon et Le Pen. Je suis solidaire avec eux face à la menace. Ce sont des adversaires, mais pas des ennemis. Je n’ai qu’un ennemi, c’est la finance!
Vous prédisez une crise financière ?
En 1995, j’avais dit qu’un krach financier arriverait dans les dix à douze ans et il a à peu près éclaté dans ces délais. Depuis, on a sauvé le système financier avec l’argent des Etats. On a aussi instauré qu’en cas de défaut d’une banque, on prend l’argent des actionnaires et même des déposants qui ont plus de 100000 €. Mais les réserves du Fonds de résolution sont très faibles. La protection n’est pas en place. Je n’ai pas de boule de cristal, mais dans les conditions actuelles, si on continue de cette façon, oui un jour, ça peut devenir grave.
Vous consacrez plusieurs mesures à l’exploration spatiale. Après la Lune et Mars, quel est le prochain objectif ?
Avec les lunettes astronomiques, on est en train de voir bien plus loin, pour chercher de vraies planètes telluriques. On les trouvera dans quelques dizaines d’années, ou une centaine, si on est pessimiste. Il faut aussi penser comment des humains pourront un jour voyager dans l’espace. Aujourd’hui, je n’en emmènerais certainement pas sur Mars, à cause des radiations.
La question qui fâche d’un internaute, Cxg : « Comment peut-on être pour le progrès technologique et contre les jeux vidéo ? »
Je ne suis pas contre les jeux vidéo, mais contre l’ultraviolence. Les gens un peu perturbés qui jouent à des jeux ultraviolents peuvent devenir violents. Et le jeu crée une addiction. Il faut plutôt intéresser les jeunes à la culture, peutêtre même via les jeux vidéo.