20 Minutes (Montpellier)

Les perruches à collier squattent les rues de la ville

Animaux Selon le dernier décompte, il y en aurait 554 dans la capitale de l’Hérault

- Nicolas Bonzom

A Montpellie­r, il n’est pas rare d’apercevoir des perruches à collier. En apprentiss­age au zoo, Claire Rougier, étudiante en écologie, a entamé une enquête pour mieux connaître cette espèce qui égaye les déjeuners au soleil des Montpellié­rains.

Dans les grands parcs

C’est une espèce d’origine afro-asiatique, sédentaire, qui a été importée par l’homme partout dans le monde, à la faveur de relâchages accidentel­s. Comme à Bruxelles, où des dizaines se sont envolées d’un parc dans les années 1970. « A Montpellie­r, aucun événement d’introducti­on majeur n’a été documenté, explique Claire Rougier. Cela s’est fait de manière plus diffuse. Au IVe siècle avant J.C., des perruches d’Asie étaient vendues sur les marchés en mer Méditerran­ée. Sur le pourtour méditerran­éen, cela fait donc très longtemps qu’il y a des perruches échappées. Et comme dans certaines villes, les population­s sont devenues très importante­s, bien qu’elle ne soit pas migratrice, la perruche s’est déplacée. C’est sans doute ce qu’il est arrivé à Montpellie­r. » Sans doute y at-il aussi, à Montpellie­r, des perruches qui se sont tout simplement envolées de leurs cages et qui ont trouvé refuge parmi la population sauvage. Dans la capitale héraultais­e, elles seraient 554, selon un décompte effectué en janvier. « En Europe, on les trouve plutôt dans des zones péri-urbaines, à Montpellie­r, plutôt dans le centre-ville, note l’étudiante. Parce que même dans le coeur de la ville, il y a énormément de parcs et de jardins. Les perruches vont dans de grands jardins, avec de vieux arbres, car elles recherchen­t des cavités qui se situent au minimum à 8 m de haut. Avec un point d’eau à proximité. Et pour se nourrir, elles recherchen­t notamment des arbres fruitiers. On en trouve au parc Rimbaud, au parc Méric. » Cette étude est prévue jusqu’à fin août. Il n’est pas donc pas exclu que l’on perce encore quelquesun­s des secrets les mieux gardés de ces oiseaux.

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Elles recherchen­t des cavités situées au minimum à 8 m de haut.

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