Dans « La Fête des mères », les mamans sont à l’honneur
Comédie La réalisatrice du «Ciel attendra» signe avec «La Fête des mères» un film juste qui célèbre les femmes sans les angéliser
Il existe plusieurs façons d’être une maman. C’est ce qui ressort de La Fête des mères, film choral réussi. MarieCastille Mention-Schaar, remarquée pour les excellents Les Héritiers et Le ciel attendra, signe un hommage aux femmes qui fait un bien fou parce qu’il les célèbre sans les angéliser. L’un des personnages les plus originaux du film, celui qu’incarne Audrey Fleurot, jongle entre son bébé et ses fonctions de présidente de la République. Une bonne façon d’illustrer les difficultés que peut rencontrer une femme déchirée entre sa carrière et sa vie de famille. «C’est la dualité entre la fonction et la maternité qui m’intéressait », précise la cinéaste. Le spectateur prend fait et cause pour une dame au caractère bien trempé que son courage n’empêche pas de craquer par moments. On ressent aussi une grande empathie pour la femme mûre à laquelle Nicole Garcia prête ses traits avec son intelligence habituelle. Elle doit subir le flicage intensif et intrusif de son fils joué par Vincent Dedienne, irrésistible, qui trouve son premier rôle à l’écran.
«Un rêve devenu réalité»
« J’ai senti chez Vincent un talent pour le rythme, explique Marie-Castille Mention-Schaar. Le duo qu’il forme avec Nicole est un rêve devenu réalité.» Leurs échanges font partie des moments les plus drôles de La Fête des mères. Mères ou filles, Clotilde Courau, Carmen Maura, Pascale Arbillot et Noémie Merlant représentent elles aussi différents visages de la femme d’aujourd’hui que la cinéaste décrit avec autant de justesse que de tendresse.