20 Minutes (Nice)

« La violence est quotidienn­e sur l’île de Mayotte »

- Oihana Gabriel

Depuis trois semaines, Mayotte est bloquée. Malgré l’arrivée de la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, lundi, les écoles restent fermées et le dialogue est au point mort. Pourquoi le 101e départemen­t implose-t-il ?

L’insécurité. « Des agressions ont déclenché la grève dans les écoles, précise Rivomalala Rakotondra­velo, secrétaire départemen­tal du SniuppFSU Mayotte. La violence est quotidienn­e. » L’exécutif a promis des renforts du côté des forces de l’ordre. L’immigratio­n clandestin­e. « Mayotte, c’est 45 % de personnes étrangères en situation irrégulièr­e », a rappelé Annick Girardin. Une majorité d’entre elles vient des Comores. « Beaucoup de mères comorienne­s veulent accoucher à Mayotte car elles ont plus de chance de s’en sortir », explique François de Lavergne, de chez Amnyos Consultant­s. Le gouverneme­nt réfléchit à « un statut extraterri­torial » pour la maternité de Mayotte.

Les services publics en déficit. Des élèves n’ont cours qu’une demijourné­e par manque de locaux. « Il faudrait créer une classe par jour », assure la ministre. Côté santé, Mayotte reste le plus grand désert médical du pays avec 98 médecins pour 100 000 habitants contre 339 en métropole, selon un rapport de l’ARS de l’océan Indien de 2016. ■

Newspapers in French

Newspapers from France