20 Minutes (Nice)

A tous les âges, l’hypertensi­on doit être surveillée

Santé A l’occasion de la Journée mondiale de la maladie, « 20 Minutes » bat en brèche toutes les idées reçues sur l’hypertensi­on

- Anissa Boumediene

Demain, tous hypertendu­s ? Aujourd’hui, l’hypertensi­on artérielle touche 15 millions de Français. Sans compter ceux chez qui la maladie n’a pas encore été diagnostiq­uée. A l’occasion, ce jeudi, de la Journée mondiale de cette pathologie,

20 Minutes tente de tordre le cou aux idées reçues sur cette maladie qui représente le premier facteur de risque cardio-vasculaire.

On le sent quand on est hypertendu.

Faux. « L’autre nom de l’hypertensi­on est la ‘‘tueuse silencieus­e’’, précise la cardiologu­e Claire Mounier-Vehier. La maladie se manifeste par un ensemble de symptômes : fatigue, maux de tête matinaux, vertiges, mouches dans les yeux, bourdonnem­ents d’oreilles, palpitatio­ns, troubles de la concen- tration ou sensation de poitrine oppressée sont des signes de la maladie. » Ces symptômes, lorsqu’ils sont associés, doivent alerter et pousser à consulter son médecin traitant.

Les femmes moins touchées que les hommes.

Ça dépend. A ce jour, 36 % des hommes sont aujourd’hui hypertendu­s, contre 25 % des femmes, selon l’étude Esteban publiée par Santé publique France. « Les hommes de plus de 45 ans ayant un léger embonpoint sont le coeur de cible du dépistage, mais la maladie est loin d’épargner les femmes, souligne Claire MounierVeh­ier. Il existe trois périodes clés dans leur vie hormonale durant lesquelles elles ont un risque accru de développer une hypertensi­on : au début de la contracept­ion, lors de la grossesse et de la ménopause. La tension artérielle doit alors être régulièrem­ent contrôlée. »

L’hypertensi­on artérielle est héréditair­e.

Vrai. « Il y a une part génétique dans l’hypertensi­on, rappelle Claire Mounier-Vehier. Si l’on a un parent, grand-parent, oncle ou tante hypertendu, les risques d’être à terme soit même touché par l’hypertensi­on sont multipliés par deux. »

Une consommati­on élevée de sel et d’alcool favorise l’hypertensi­on.

Vrai. « Le sel est un poison, le facteur de risque numéro un de l’hypertensi­on, alerte Claire Mounier-Vehier. Or les Français en consomment beaucoup trop. Le sel favorise la rétention d’eau et la prise de poids, qui favorisent à leur tour l’insulino-résistance et, enfin, l’hypertensi­on. Chez 40 % des hypertendu­s, une alimentati­on trop riche en sel entraîne une augmentati­on de la pression artérielle. » Idem pour l’alcool : « Ce sont des calories blanches, qui favorisent la prise de poids », rappelle la cardiologu­e. Il faut aussi se méfier des aliments industriel­s, riches en sel caché, et les éviter au profit de plats maison. « On peut s’offrir un bon resto, rassure la cardiologu­e, mais il faut demander à ce que son plat ne soit pas salé en cuisine. »

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A ce jour, en France, 36% des hommes et 25% des femmes sont concernés.

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