20 Minutes (Rennes)

Trente ans de prison pour le meurtrier de l’étudiante

Nicolas Le Bouch a été confondu par son ADN sur ses vêtements

- Camille Allain

«J’ai fait beaucoup de mal autour de moi. J’aimerais pouvoir revenir en arrière et tout effacer, mais ce n’est pas possible. Tout ce qui est possible aujourd’hui, c’est que je paye pour mes actes. » Jeudi, la cour d’assises a condamné Nicolas Le Bouch à trente ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, pour le meurtre de Lucie Beydon en 2004 à Rennes. Un soir de septembre, l’étudiante originaire de Brest avait été poignardée une vingtaine de fois. Pendant les trois jours de son procès, l’homme a reconnu ses torts, mais a toujours nié avoir tenté de violer la jeune femme.

« Il ne dit pas la vérité »

La cour a eu du mal à le croire. L’accusé « dissimule, ment, n’est pas honnête », a plaidé Dominique PiriouForg­eoux, avocate des parents de la victime. L’enquête avait démontré que les vêtements de la jeune femme n’étaient pas transpercé­s, prouvant qu’elle avait été déshabillé­e avant d’être poignardée. L’avocat général n’a pas été plus tendre. « Nicolas Le Bouch a eu de multiples avertissem­ents judiciaire­s. Il ne dit pas la vérité. »

L’accusé s’était déjà rendu coupable d’une trentaine de faits d’exhibition.

Avant le meurtre de l’étudiante, l’accusé s’était déjà rendu coupable d’une trentaine de faits d’exhibition et d’agressions sexuelles commis à Rennes entre 2000 et 2002. Condamné à deux ans de prison ferme, il avait été entendu par les enquêteurs avant d’être laissé libre, faute de preuve. Ce n’est que dix ans plus tard, en 2014, que l’ADN retrouvé sur des vêtements de la victime avait permis d’identifier l’agresseur.

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Le procès devant la cour d’assises intervient treize ans après les faits.

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