Comme SIG de rien n’était
Le club alsacien, qui lance sa saison samedi au Mans, a renouvelé son effectif à l’intersaison après un exercice compliqué
Il ne reste plus que lui. De tout l’effectif strasbourgeois 2019-2020, Essome Miyem est le seul survivant à l’aube de la nouvelle saison. Pas très étonnant au vu de la saison passée : une pâle dixième place en Jeep Elite, une élimination prématurée en Ligue des Champions et la mise à l’écart de Vincent Collet. Le sélectionneur des Bleus avait, en janvier, payé les mauvais résultats de son équipe et les problèmes récurrents qui tourmentaient son groupe.
« Nous sommes conscients que les deux dernières saisons n’ont pas été au niveau des attentes des supporteurs, admet le président du club, Martial Bellon. Que ce soit au niveau des résultats ou des comportements. On ne veut plus vivre ça. Nous sommes dans une année de reconquête, en termes de performances et de valeurs. On a été très attentifs à ce dernier aspect. »
En ce sens, le champion de France 2005, malgré une réduction de budget, s’est doté en avril d’un directeur sportif : Nicola Alberani, qui est arrivé avec un carnet d’adresses bien rempli. « Il a une data mondiale sur les joueurs et nous en a présenté dix à chaque poste, avec deux priorités à chaque fois, détaille le président strasbourgeois. Wainwright, Lansdowne et Jefferson en faisaient partie, on les a pris. Concernant Colson, c’est davantage une opportunité de fin de mercato. »
Strasbourg n’a pas seulement joué la carte américaine. Elle avait d’abord bouclé les recrutements des Français Cavalière, Morin et Maille, sollicités un peu partout. « Le projet, les discussions avec le coach et la nouvelle dynamique que le club veut mettre en place m’ont séduit », explique le dernier cité, meneur arrivé de Châlons-Reims. Au total, neuf joueurs sont arrivés à l’intersaison. Dix en comptant la pige médicale d’Axel Toupane afin de compenser la blessure de Léo Cavalière. L’international français, qui a fait ses classes au Rhénus, s’inscrit parfaitement dans la lignée des profils retenus. « Des joueurs qui ont déjà de l’expérience et qui veulent travailler pour devenir encore meilleurs », résume l’entraîneur de la SIG, Lassi Tuovi, ancien adjoint de Collet, qui commencera sa première saison comme n° 1. Quelle sera la place de la SIG, qui commence la saison par un déplacement au Mans samedi, dans cette Jeep Elite 2020-2021 ? Si l’Asvel devrait être intouchable, ça semble assez ouvert derrière, même si Bourg-en-Bresse, Levallois voire Monaco ont peut-être un temps d’avance. « L’objectif, c’est le top 8 », annonce Martial Bellon. « On veut remettre Strasbourg à la bonne place », assure Jean-Baptiste Maille. Quand la SIG disputait cinq finales de Pro A d’affilée.
«La nouvelle dynamique que le club veut mettre en place m’a séduit.» Jean-Baptiste Maille