« Doctor Foster » a la vengeance dans la peau
La saison 2, constituée de cinq épisodes, est diffusée sur C 8 à partir de mardi
Comme le quasi-million de téléspectateurs qui a regardé la saison 1 en 2016, on était captivé par « Doctor Foster » comme si on avait suivi un thriller. En huit épisodes, on regardait cette femme redoutant l’adultère percer à jour les hypocrisies de son entourage. Resserrée sur cinq épisodes, la saison 2 de la série britannique est diffusée sur C 8 dès mardi. Lorsqu’on a fait connaissance avec la docteure Gemma Foster dans la saison 1, elle découvrait un cheveu blond suspect sur la veste de son époux. Un détail qui a plongé la trentenaire tranquille dans une spirale d’interrogations paranoïaques et de découvertes vertigineuses jusqu’à un grand déballage final libérateur. L’histoire semblait bouclée. Aussi l’annonce d’une saison 2 avait-elle de quoi laisser circonspect. Pour raconter la suite, il suffisait de prendre les mêmes personnages et de recommencer, mais en bouleversant les enjeux. Gemma Foster, interprétée par Suranne Jones, reste au centre de l’intrigue, mais son rôle est plus trouble. Durant la première saison, elle était mue par une soif de vérité ; son moteur est désormais celui de la vengeance. La mère courage d’hier a muté en anti-héroïne aveuglée par ses mauvaises intentions. Cette nouvelle saison est peut-être moins grisante que la précédente mais, en transformant à nouveau l’angoisse domestique en thriller, elle se révèle aussi plus sombre. Surtout, elle resserre son étau jusqu’à un épilogue que l’on ne voit pas venir. Une fin ouverte qui a laissé sous le choc les téléspectateurs britanniques qui l’ont suivi sur BBC One et espèrent désormais une saison 3… qui n’est pas assurée de voir le jour. Comme quoi, « Doctor Foster » est capable de nous rendre malades.