20 Minutes

Abrini décrit des terroriste­s « calmes et tranquille­s »

- C. Ape.

Mohamed Abrini est sorti de son silence. Le Belge de 32 ans, soupçonné d’être impliqué dans les attentats de Paris, Saint-Denis et Bruxelles et incarcéré en Belgique depuis le 8 avril 2016, a accepté de s’entretenir avec la juge en charge de l’affaire en Belgique, a révélé mardi France Inter. Le 1er juin 2016, alors qu’il est auditionné, il revient sur les préparatif­s du 13-Novembre. « C’est le convoi de la mort, c’est trois voitures qui se suivent », dit-il en parlant du 12 novembre. L’homme, accompagné des frères Abdeslam, se rend à Charleroi où ils sont rejoints par d’autres membres des commandos avant de faire route vers la capitale française. « Tous les gars qui étaient dans l’appartemen­t, dans le convoi, c’étaient mes derniers potes. Dans ma tête, je sais qu’ils vont aller vers la mort », explique-t-il. De ses compagnons, il dit : « Ils étaient calmes, tranquille­s. Ils préparaien­t à manger dans la cuisine, regardaien­t la télé. Je ne voyais pas de stress en eux. » Il abandonne alors les membres du commando et retourne à Bruxelles en taxi. Pendant sa cavale, le deuxième homme le plus recherché après Salah Abdeslam est récupéré par les autres membres du commando. Il va partager leurs planques et même croiser Salah Abdeslam. « Il était pâle, fatigué. Il m’a dit que voilà, c’était fait. »

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