Ça ne roule plus du tout pour les randos-rollers
La préfecture de police a interdit indirectement ces événements
Un nouveau dimanche sans patins. « On ne comprend toujours pas », s’exclame Stanislas de Germay, vice-président de Rollers et Coquillages, l’association qui organise, depuis près de vingt ans, dans la capitale, la célèbre sortie dominicale, réunissant gratuitement des milliers de personnes. Début mars, la préfecture de police a décidé de ne plus assurer la sécurité de cette manifestation qui se déroule aussi le vendredi soir, cette fois sous la houlette de l’association Pari Roller. La préfecture confirme auprès de 20 Minutes ne plus « pouvoir encadrer l’événement » en « raison d’un manque d’effectifs » et de « la forte mobilisation de la police sur des missions prioritaires ». « Depuis, on ne peut plus rouler », déplore Stanislas de Germay. Pour continuer de rouler, son association a pourtant essayé de proposer des solutions : fusion des deux sorties, ne plus publier le parcours à l’avance ou encore former les encadrants à la gestion de crise. Mais toutes les idées ont été retoquées par la préfecture, qui invite davantage à se déporter vers des « circuits fermés », au bois de Boulogne, à Vincennes ou sur les quais de Seine. « Ce n’est pas l’esprit de cette manifestation où l’on rentre et sort quand on veut », commente Stanislas de Germay.
La Mairie de Paris intervient
En fin de semaine dernière, la Mairie de Paris a adressé un courrier à la préfecture. « Déplorant » la situation, les adjoints Jean-François Martins, Christophe Najdovski, Colombe Brossel et Frédéric Hocquard appellent à « reconsidérer cette décision ». « Nous demandons que ces randonnées qui font partie de l’âme de Paris, de sa vie sportive et de sa renommée internationale soient au plus vite réautorisées », lance Jean-François Martins, adjoint en charge du sport et du tourisme. Une réunion entre la Mairie, la préfecture de police et les organisateurs est prévue en fin de semaine.