L’action secrète du gouvernement
La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a rencontré jeudi l’équipe de Rive, pour « Recherche et intervention sur les violences extrémistes ». Ce dispositif expérimental de déradicalisation a été lancé il y a un an par le gouvernement dans le plus grand secret. Sa particularité ? Il prend en charge en milieu ouvert, à la demande d’un juge, des personnes déjà condamnées ou en attente de leur jugement, pour une infraction en lien avec une entreprise terroriste ou du fait d’un signalement pour radicalisation violente. Quatorze personnes (huit hommes, six femmes) sont suivies individuellement au minimum pour un an par une équipe d’éducateurs, psychologue, référent religieux ou psychiatre. Le lien est établi avec la famille, les entretiens réalisés aussi bien dans les locaux parisiens de Rive que dans le quartier ou au domicile de la personne prise en charge. L’exact contrepied de précédentes expériences, qui consistaient à regrouper en prison les détenus impliqués dans des dossiers djihadistes.
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