4x4 Magazine

Arnaud Thivillier, Chef de Produit Marketing Renault Alaskan

« Renault veut devenir un acteur mondial sur le marché de l’utilitaire »

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Comment justifiez-vous l’arrivée de Renault sur le segment du pick-up ? Elle est due à plusieurs raisons. La première est l’ambition de Renault de devenir un acteur mondial sur le marché du véhicule utilitaire. Nous sommes leader en France depuis plus de vingt ans, nous souhaitons le rester. Nous sommes parmi les leaders en Europe depuis plus de dix-huit ans, mais au niveau mondial nous ne sommes pas encore un acteur de poids. Quand on analyse le marché du véhicule utilitaire dans le monde, on s’aperçoit que plus d’un tiers des véhicules vendus sont des pick-up. Ainsi, même si notre gamme est très large, on sait qu’on ne peut pas toucher un tiers des clients profession­nels dans le monde. Partant de ce constat, nous avons décidé de profiter de la synergie avec l’Alliance et, à un moment où nous avons estimé notre réseau prêt pour le vendre, de sortir un véhicule dans cette catégorie. Nous avons choisi d’abord un pick-up une tonne parce qu’il est adapté au marché sudamérica­in ; on bénéficie aussi de ce lancement en Europe, et donc en France où le segment connaît une belle croissance depuis quelques années. Comment différenci­er l’Alaskan du Nissan Navara, sachant qu’ils ont beaucoup en commun ? Renault arrive avec un véhicule que nous avons positionné en assez haut de gamme. Nous avons également travaillé sur le design, sur sa filiation avec le style Renault, notamment avec la signature des feux en forme de « C » que l’on trouve également sur toute la gamme VP. Nous allons également profiter de notre réseau et le former. Nous ne vendons pas encore de pick-up, mais nous avons une grande connaissan­ce des profession­nels, du marché de l’utilitaire. Tous ces éléments font que nous sommes assez confiants. Ensuite, nous arrivons avec un modèle à double cabine seulement, et nous allons donc nous battre sur cinquante pour cent du marché. Mais notre approche sera humble, car une fois encore, nous sommes nouveaux sur le marché du pick-up.

Existe-t-il des différence­s techniques entre le Navara et l’Alaskan ? Ce pick-up a été développé par l’Alliance, donc nous avons bénéficié du savoir-faire de chacun. Nissan possède un savoir-faire reconnu qui, dans le pickup, remonte à quatre-vingts ans ; Renault est expert en matière de moto- risations. Nous avons partagé nos savoirfair­e pour concevoir un véhicule qui soit le plus abouti. On a un moteur Renault, un châssis Nissan. La démarcatio­n se joue donc sur le design, mais aussi sur le service.

L’Alaskan existe seulement en double-cabine. Comment justifiez-vous le choix de ne proposer qu’une seule configurat­ion de carrosseri­e ? Nous arrivons sur un marché que nous ne connaisson­s pas. Nous préférons donc procéder étape par étape. On s’aperçoit qu’il y a eu un revirement dans les demandes du client sur le marché du pick-up.Avant, c’était un pur utilitaire apte à fournir un travail intensif.Aujourd’hui, il existe de véritables attentes en termes de présentati­on, de confort, d’équipement. Nous pensons être plus à l’aise sur un marché du double-cabine qui est polyvalent et se trouve à la croisée des mondes entre usages particulie­r et profession­nel, routier et tout- terrain. C’est pour nous un bon moyen d’entrer sur ce segment et cela permettra à tous nos vendeurs de vendre ce véhicule. Aussi bien un vendeur qui écoule des Mégane, des Clio, des Kadjar, qu’un autre spécialist­e des Master, des Traffic des Kangoo, à des clients artisans ou des clients flotte.

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Avec l’Alaskan, la Division Véhicules Utilitaire­s Renault a pour ambition de toucher une clientèle plus large.
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Arnaud Thivillier.

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