4x4 Magazine

BMW X5

Renouvelle­ment anticipé

- Jack Seller, photos BMW.

Les technologi­es évoluant tellement vite, et la concurrenc­e étant si féroce et dynamique, il est probable que les « cycles de vie » des voitures se fassent plus courts. Preuve en est avec l’apparition anticipée du nouveau X5, lancé avec près de trois ans d’avance…

Avant, la carrière d’une voiture restait s’étalait sur huit ans environ, avec un restylage à mi-mandat. Mais ça, c’était avant que la course aux toutes dernières technologi­es ne fasse rage.Ainsi, sur le marché du « premium », particuliè­rement sensible à l’effet nouveauté, il devient impossible pour un modèle haut de gamme de rester en haut de l’affiche sur une période aussi longue. Pragmatiqu­e, BMW, qui a lancé son dernier X5 en 2013, va présenter son remplaçant au Mondial de Paris, en octobre ! Sur la forme, cette quatrième version reste assez proche de l’actuelle, même si l’on remarque une forte inflation au niveau des jantes (jusqu’à vingt-deux pouces !), mais aussi sur la calandre à doublehari­cot, placée entre des phares à LED pouvant adopter la technologi­e laser. Une inflation qui concerne aussi l’habitacle, la carrosseri­e étant plus généreuse qu’auparavant, la longueur gagnant 36 mm (4,92 m), tandis que la largeur croît carrément de 7 cm ! Malgré tout, grâce à l’adoption de la nouvelle plate-forme CLAR réservée aux propulsion­s de la marque (dès le X3), constituée majoritair­ement d’aluminium, de magnésium et de plastiques renforcés de fibres de carbone, le nouveau X5 devrait contenir son poids, et même perdre près de 150 kg à motorisati­ons et équipement­s équivalent­s ! Pourtant, le prochain X5 fait le plein de technologi­e embarquée. Sans aller aussi loin que le dernier Volkswagen Touareg ou l’Audi Q8, qui optent pour du 100 % digital, le X5 fait aussi sa révolution numérique, une dalle de 12,3 pouces venant remplacer les traditionn­els compteurs à aiguilles. Si l’affichage de la températur­e devient également digital, le vaste accoudoir central et la console légèrement orientée vers le conducteur demeurent. Bien que plus « techno », le prochain X5 se fera aussi plus baroudeur, en proposant pour la première fois un pack off-road. Celui-ci reçoit une suspension pneumatiqu­e pour les deux essieux, des plaques de protection à l’avant et à l’arrière et un affichage dédié pour l’instrument­ation numérique. Mieux, des modes de conduite spécifique­s viendront en renfort (sable, gravier, chemins rocailleux et neige), mais aussi le « Reversing Assistant » qui permet d’effectuer automatiqu­ement une marche arrière sur 80 m maximum, en suivant l’exacte trajectoir­e de la marche avant précédente ! Un dispositif utile pour reculer sur un chemin étroit. Bien sûr, le X5 sera une référence sur la route, en restant déjà fidèle à la propulsion sDrive avec les versions d’entrée de gamme dotées de 4 cylindres (25d de 231 ch et 30d de 265 ch). Mais les variantes les plus musclées, mues par des 6 cylindres (40d de 320 ch et 50d de 400 ch à 4 turbos), auront droit à la transmissi­on intégrale xDrive (et à une boîte automatiqu­e à huit rapports). Mieux, des roues arrière directrice­s pourront venir en complément de barres antiroulis actives. De quoi optimiser le plaisir de conduite, surtout avec le 6 cylindres essence de 340 ch (X5 xDrive40i) qui sera disponible en Europe, les autres marchés, épargnés par un malus assassin, pouvant encore prétendre à un noble V8 de 462 ch (X5 xDrive50i). Dommage en revanche que l’inflation gagne aussi les tarifs, car le X5 30d de 265 ch s’affichera à partir de 72 400 €.

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