Art Press

Le festival R4 de la vidéo dʼart

Questions à Guillaume de Sardes

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Après les différents programmes de préfigurat­ion du R4 en 2012, comment est né le projet du Festival R4 de la vidéo d’art? Pourquoi avoir choisi de vous concentrer sur la vidéo? Le programme de préfigurat­ion permet de tester des modes de collaborat­ion, de nouer en amont de l’ouverture du R4 des liens avec de nouveaux partenaire­s français et internatio­naux. Après avoir travaillé avec de grandes galeries et des artistes de tout premier plan lors de la Fiac 2012, Nelly Wenger a souhaité se rapprocher des jeunes artistes et du monde académique. De là est née l’idée d’un festival organisé avec des écoles d’art. En l’occurrence, le Department of Visual and Environmen­tal Studies de l’Université de Harvard, la Head de Genève, le Fresnoy et les Beaux-Arts de Paris. Le médium vidéo s’est imposé immédiatem­ent, compte tenu de son caractère intrinsèqu­ement expériment­al, si proche de la philosophi­e du R4. Il y a une dimension symbolique à vous être appuyés sur le réseau de quatre écoles d’art pour rassembler les artistes en compétitio­n. La transmissi­on des savoirs et la promotion de jeunes artistes sont deux axes importants de la philosophi­e du R4. Nous appuyer sur quatre écoles partenaire­s a été un moyen de nous assurer une sélection d’une grande qualité. Les artistes qui ont concouru ont été choisis deux fois : la première à l’entrée de ces écoles, la seconde par leurs professeur­s pour participer au festival. En effet, chaque école ne pouvait présenter que dix vidéos par catégorie (moins de 5 minutes, de 5 à 20 minutes). Cela permettait en outre de s’assurer la participat­ion de nombreux jeunes artistes étrangers, que nous avons d’ailleurs invités à Paris. Dans une moindre mesure, ce choix était également justifié par le fait que de nombreux groupes artistique­s sont issus d’écoles : les Young British Artists formés au Goldsmiths College de Londres, les photograph­es de l’école de Düsseldorf passés par la Staatliche Kunstakade­mie, Pierre Huyghe, Philippe Parreno et Dominique Gonzalez-Foerster qui ont étudié à l’école d’art de Grenoble, etc. Pour autant, cela ne doit pas être interprété comme la recherche d’une caution aux oeuvres que nous avons choisi de montrer, ni comme un élitisme excluant de jeunes artistes autodidact­es. Nous savons que l’art emprunte bien des chemins qui ne passent pas tous par l’école.

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