« Garantir aux touristes le meilleur niveau de sécurité »
Gil Bernardi,
MAIRE DE LA COMMUNE côtière du Lavandou depuis 1995, Gil Bernardi (LR) s’inquiète des répercussions de ces baisses d’effectifs. Allez-vous bénéficier du même contingent de maîtres nageurs sauveteurs CRS cet été ? GIL BERNARDI. Quand le ministèr e de l ’ I ntérieur a annoncé en juillet 2015 son intention de réduire, voire de supprimer les effectifs de maître nageurs sauveteurs (MNS) sur les plages, j’avoue que j’ai eu très peur. Même si je comprends qu’il y ait des impératifs supérieurs. Finalement, nous avons réussi à en conserver 7. Mais leur durée d’intervention sera réduite de deux mois et demi à un mois seulement. Et je ne me fais pas beaucoup d’illusions : cela ne va pas aller en s’arrangeant dans les années à venir. Mais les services des CRS ne sont pas gratuits. Pourquoi privilégier malgré tout cette option ? C’est vrai. En 2015, nous avons rever- sé 40 000 € à l’Etat pour bénéficier de la présence de ces renforts saisonniers pendant deux mois et la facture s’élèvera à 25 000 € cette année. Mais pour moi, c’est un mal nécessaire. A côté des 5 900 habitants permanents, nous accueillons chaque été plus de 60 000 touristes. Nous nous devons de leur garantir le meilleur niveau de sécurité. Pour cela, nous avons renforcé le recrutement des MNS civils. Mais ils n’ont pas la même connaissance des risques et des pratiques locales. Et surtout, ils ne sont pas habilités à intervenir pour rétablir l’ordre sur le sable. C’est donc la police municipale qui va se charger de prendre le relais. Mais ce sera autant de t e mps q u ’ e l l e n e consacrera pas à d’autres missions. L’été dernier, vous avez enregistré, sur la commune, 46 sauvetages mais aucune noyade. Appréhendez-vous beaucoup ce risque ? Evidemment ! L’an dernier, nous avons eu la chance d’avoir peu de vent, ce qui a beaucoup réduit les risques. Mais le Var est le premier département balnéaire de France. 75 % des touristes que nous accueillons viennent avant tout pour les plages et y passent 72 % de leur temps diurne de vacances. Cela pèse forcément dans le nombre des noyades. A chacun de se montrer prudent !