Tim Kaine, le lisse colistier de Hillary Clinton
IL EST SOURIANT, catholique et fils d’un petit entrepreneur d’origine irlandaise. Tim Kaine, 58 ans, sénateur de Virginie, « honoré », a immédiatement accepté la proposition de Hillary Clinton : devenir son colistier dans la course à la Maison-Blanche, et donc viceprésident des Etats-Unis en cas de victoire. Mais à la gauche du Parti démocrate, surtout chez les soutiens de Bernie Sanders — l’ancien rival de Clinton à la primaire — la nomination provoque quelques grognements. Tim Kaine est en effet un centriste libéral, fervent partisan du libre-échange. Ce choix vise, aussi, à ramener vers le camp démocrate des républicains classiques qui seraient rebutés par le style de Trump.
L’atout anti-Trump
Implanté en Virginie depuis le début de sa carrière politique, il y a dix-huit ans, il apparaît comme l’un des sénateurs les plus appréciés par ses pairs, même du côté républicain. Sa réputation de « bon gars », d’homme sans histoire, à la limite de l’« ennuyeux », comme il aime à se décrire lui-même, compense la multitude de dossiers gênants et d’affaires que traîne Hillary Clinton depuis des années.
Autres arguments en sa faveur : tenu pour avoir l’étoffe d’un « présidentiable », il n’a jamais perdu une élection et a siégé à la commission des Affaires étrangères et à celle des Armées au Sénat, des postes prestigieux. Favorable à l’orthodoxie budgétaire, il représente un atout pour une candidate peu populaire auprès de l’électorat blanc masculin. Il parle couramment espagnol, un atout face à un adversaire comme Donald Trump, aux propos xénophobes et ayant fait des Mexicains ses boucs émissaires favoris.
Tim Kaine, 58 ans, sénateur de Virginie, sera vice-président des Etats-Unis en cas de victoire.