L’abbé a « fauté », ils veulent le sauver
« ON VEUT GARDER notre abbé ! » Le mot d’ordre s’affiche sur une page Facebook et une pétition en ligne, lancées par des jeunes d ’ Her mi e s , u n e c o mmune d e 1 200 âmes situé près d’Arras (Pasde-Calais). Pas de ferveur religieuse chez ces grands ados, mais un attachement profond au père Alexis Onomo, l’abbé camerounais qui officie au village depuis un an et qui a tissé des liens étroits avec la population. Des liens peut-être un peu trop étroits, au goût de sa hiérarchie : l’abbé est accusé d’avoir transformé le presbytère en « garçonnière érotique », selon l’évêque d’Arras, Mg Jaeger. Il
r aurait entretenu des relations charnelles avec l’une de ses paroissiennes. L’évêché s’apprête donc à ne pas renouveler son contrat, et à le renvoyer au Cameroun. Et c’est là où réside le véritable scandale, pour bon nombre d’Herminois.
« On veut le garder ici, c’est une personne très importante dans le village, où il a apporté quelque chose de nouveau. Il visite la maison de retraite, les malades, il connaît tout le monde, c’est vraiment quelqu’un
Hermies (Pas-de-Calais). À l’instar de Dylan Lancelle (à droite), des habitants veulent garder leur abbé, menacé d’être renvoyé au Cameroun pour avoir entretenu une relation avec une paroissienne.