Un rêve de jeunesse AVEC LUDOVIC BOUGNOTEAU
Après vingt ans de séjours à l’étranger, Ludovic Bougnoteau ose se lancer dans l’aventure : ouvrir un camp de petite chasse au Sénégal. Bienvenue à Kabacoto.
Comment avezvous découvert le monde de la chasse ?
Ludovic Bougnoteau : J’étais très jeune, peut-être 7-8 ans, lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la chasse. J’ai toujours écouté avec beaucoup d’intérêt toutes les histoires de chasse racontées par mon grand-père, qui n’était pas un grand chasseur mais qui aimait tout de même les parties de chasse entre amis. J’ai ensuite accompagné mon père qui chassait la bécasse. À 10-12 ans, j’avais donc déjà l’étoffe du grand chasseur…
Qui est aujourd’hui le chasseur Ludovic Bougnoteau ?
J’ai bien sûr des gibiers de prédilection mais j’aime toute la chasse en général, que ce soit la chasse au petit gibier en Afrique, la chasse à la bécasse chez moi en Limousin, avec peut-être une petite préférence pour la chasse au gros gibier en Sologne.
Avant de vous impliquer au Sénégal, vous avez « vu » beaucoup de pays ?
J’ai commencé à chasser au Sénégal en 1995 (j’avais 25 ans) et ce fut ma première expérience de chasse à l’étranger. J’ai ensuite chassé au moins une fois par an en Espagne (petit et gros gibier), au Burkina Faso (petit gibier), en Namibie (accompagné de mon fils Paulin alors âgé de 8 ans) pour le gros gibier et en Roumanie (pour le gros et petit gibier).
Comment décide-t-on un jour d’investir dans un camp de chasse au Sénégal ?
Lors de ma première expérience au Sénégal à l’âge de 25 ans, je m’étais juré de me donner les moyens de pouvoir revenir chasser dans ce pays mais surtout de pouvoir investir moimême dans un camp de chasse. C’est donc un vieux rêve que je viens de réaliser. J’ai transmis cette passion à mon fils qui a aujourd’hui 13 ans et mon souhait intérieur est de le voir un jour diriger la chasse à Kabacoto.
Pourquoi avoir choisi le Sénégal ?
J’ai choisi ce pays peut-être parce que j’ai été marqué par cette première expérience positive et par celles qui se sont succédé, mais avant tout par le biotope et cette brousse africaine mystérieuse. La langue française, parlée dans le pays, facilite beaucoup les rapports humains.
Quels sont ses grands atouts cynégétiques ?
En premier lieu, la forte densité de pintades, francolins. Le phacochère se chasse uniquement à l’approche. Il n’y a pas eu de pression de chasse depuis de nombreuses années.
Comment s’articulent les journées à Kabacoto ?
Lever tôt, suivi d’un petit déjeuner consistant. Puis départ pour la chasse devant soi à la pintade et francolin et retour au camp vers 11h30 pour le déjeuner, suivi d’une sieste ou baignade à la piscine. Départ pour la passée aux tourterelles et gangas. Retour vers 19h pour l’apéritif. Enfin, dîner et conversations animées concernant les tableaux de chacun.
Assurez-vous personnellement la direction de votre structure durant toute la saison ?
Notre structure va rester ouverte toute l’année. La direction est assurée par mon associée qui est aussi ma tante, Jeanny Bougnoteau. Je suis bien sûr présent un maximum de temps pendant la durée de la chasse, relayé par mon père Christian qui m’a beaucoup aidé à la construction du camp. On va aussi avoir la venue de Jean-François Baterosse pour la saison de chasse.
Quelques mots sur votre équipe de pisteurs ?
Notre équipe est composée de douze pisteurs recrutés localement qui ont une connaissance parfaite de la zone. Alpha, chef pisteur à Kabacoto, m’a guidé lors de mon premier séjour de chasse sur des zones attenantes à la mienne. Je lui avais dit que l’on ferait quelque chose ensemble un jour. Il a vieilli lui aussi, mais il reste toujours aussi performant ; je me suis
empressé de le recruter pour mon campement.
Quid du camp ?
Notre campement est situé au sud du Sénégal, à 250 km et 4h30 de Dakar. Un aéroport est en fin de construction, ce qui réduira considérablement de temps de route (environ 1h30 de moins). Le campement est composé de dix cases grand confort, ventilées, climatisées, avec eau chaude, télévision et internet. Les chasseurs aiment en principe se regrouper sur les banquettes pour l’incontournable apéritif au bar. Étant fin gourmet, j’attache une très grande importance à la qualité de la cuisine et nos chasseurs sont très satisfaits de notre table. Les menus varient matin et soir avec des plats typiques africains, beaucoup de poissons grillés, de délicieux filets de zébu et le gibier que les chasseurs aiment tant. Le complexe barrestaurant donne sur la terrasse de la piscine et les chasseurs apprécient
« La langue française, parlée dans le pays, facilite beaucoup les rapports humains. »
le coucher du soleil africain sur le Bao Bolong. Concernant les activités, nous avons cinq quads pour les balades, un ball-trap qui anime bien les apéros, le minibus pour le transfert est un véhicule très confortable, et trois pick-up 4x4 neufs pour se rendre sur les zones de chasse.
Quelle est votre conception d’un séjour réussi ?
C’est surtout voir le client heureux de son séjour. De voir qu’il pense déjà à l’année prochaine. C’est ça qui nous fait plaisir à Jeanny et à moi-même.
Le mot de la fin…
Le fait de devenir propriétaire d’un camp de chasse était pour moi un vrai projet de vie. Lors de mon premier voyage, quand j’étais rentré en France, j’avais juré à ma femme et à ma mère qu’un jour, je tiendrais un camp de chasse en Afrique. Je suis là pour une aventure et surtout pour pouvoir transmettre dans quelques années le « bébé » à mon fils qui est aujourd’hui un réel passionné. Afrique un jour, Afrique toujours. propos recueillis par Philippe Aillery
« Devenir propriétaire d’un camp de chasse était pour moi un vrai projet de vie. »
Parmi ses nombreux atouts, le Sénégal bénéficie d’une forte densité de pintades.
Ludovic Bougnoteau.
Une journée type à Kabacoto s’articule autour d’une passée aux tourterelles… … et une chasse devant soi à la pintade et/ou au francolin.
Alpha, qui a guidé Ludovic Bougnoteau lors de son premier séjour de chasse au Sénégal, est aujourd’hui le chef pisteur de Kabacoto.
Le phacochère se chasse uniquement à l’approche. Les 60000 ha de la zone de chasse de Kabacoto sont essentiellement composés de brousse arbustive.
12 34 1- À 4h30 de Dakar, le complexe compte dix cases grand confort.
2- Ludovic étant lui-même fin gourmet, la cuisine proposée sur le site est de premier ordre.
3Climatisation, eau chaude, télé et internet… Rien ne manque.
4- Un barrestaurant vous accueille avant et après votre journée de chasse.
Les tourterelles se chassent à la passée l’aprèsmidi mais aussi au poste, le matin. Celleci esquive les projectiles.