1. Qui dit sport, dit entraînement
Aligner d’amples lacets en plaine pour bloquer rouges ou grises, s’enfoncer au coeur d’un roncier pour faire gicler un jeannot, courir de grandes pâtures pour forcer un capucin à la ligne, sont autant de situations qui nécessitent une parfaite forme physique de votre auxiliaire, aussi bien sur le plan squelettique que musculaire. D’autant que, selon le biotope et le gibier recherché, il ne parcourra pas moins de 80 à 100 km le jour de l’ouverture. Votre chien se doit donc d’être un véritable athlète. Mais il est fort à parier que les longs mois de repos, liés à l’intersaison, lui ont fait perdre tout ou partie de sa condition. Or, soudain, vous allez lui demander de déployer une activité physique intense. Une reprise aussi brutale pourrait avoir de fâcheuses conséquences tant au niveau des muscles que des ligaments. À l’instar d’un sportif, votre compagnon doit donc impérativement s’entraîner avant d’entrer en scène. Rétablir sa condition, augmenter sa masse musculaire et lui redonner du souffle sont les points essentiels qu’il est nécessaire de travailler, près de deux mois avant l’ouverture. Cette préparation passe essentiellement par une alternance de séquences de marche, de trot, puis de course. Plutôt que de longues sorties à intervalles irréguliers, privilégiez un rythme si possible journalier. La remise à l’effort devant être progressive, on commencera par des balades d’une dizaine de minutes pour au final aboutir à près d’une heure d’entraînement. Rappelons toutefois que, d’un point de vue réglementaire, tout type de vagabondage reste interdit. Il est donc la plupart du temps impossible de laisser son chien quêter librement en dehors de la période de chasse. Dans ce cas, vous serez contraint d’utiliser la laisse pour faire marcher et courir votre auxiliaire. N’y voyez pas un inconvénient, mais au contraire deux avantages. D’abord celui de favoriser votre propre remise en forme, et enfin celui de développer une indispensable complicité avec votre compagnon.