Le mouflon en diplomate
Le mouflon fit l’objet d’une réintroduction dans les années 50 en Belgique. « L’objectif était de réintroduire des mouflons sur les versants abrupts de la vallée de la Semois », explique Claude Hubert. « Ce noyau de population a fini par s’émanciper et déborder côté français. Pour les autorités françaises, il s’agit d’un nuisible. L’espèce, il est vrai, a un impact sensible sur les peuplements d’épicéas. Plusieurs territoires, dont Mollevau, ont donc la possibilité de chasser le mouflon. Alors qu’en Belgique, l’espèce est considérée comme un véritable gibier, avec un plan de chasse qui dissocie les mâles des femelles et des jeunes. Pour tenter de concilier les deux sensibilités, les tirs se concentrent majoritairement sur les mâles situés en France, laissant aux Belges le soin de gérer davantage le cheptel de jeunes et de femelles. » À titre indicatif, une petite cinquantaine de mouflons sont prélevés en moyenne sur le Gic, dont les trois quarts le sont en Belgique.