Les petits secrets du vin
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le vin sans jamais oser le demander… vous le trouverez enfin dans cette rubrique.
L’Ordre des dames du vin et de la table
Les nouvelles recrues (une trentaine de jeunes femmes chaque année) préfèrent dire ODVT, un nom plus moderne pour cette association de professionnelles du vin créée en 1983 qui, après plus de trente ans d’existence, enclenche une dynamique nouvelle. A l’époque, les seules associations féminines étaient locales, mais l’Ordre décide de fédérer derrière le vin des femmes d’univers différents. Vigneronnes, artistes, spécialistes de l’oenotourisme, de la table et de l’art de vivre se réunissent pour valoriser le talent et le rôle des femmes dans le rayonnement du vin et de la table.A partir de 2015, des projets mettent en avant l’association, à commencer par un salon début mars à Paris… A suivre… C’était l’automne, pour une dégustation professionnelle, une longue file de bouteilles m’attendait et, sur la petite table, alignés comme à la messe, trois verres Inao (Institut national des appellations d’origine). Surprise! Je n’avais plus dégusté dans ces verres depuis des lustres. Je m’attelais donc à la tâche, goûtant les unes après les autres les quilles emmaillotées pour préserver leur anonymat. Une âme bienveillante dénicha finalement pour mon bien-être d’autres verres, plus fins, plus grands, plus… modernes. A mi-parcours de ma dégustation je réalisais, en comparant les verres Inao avec ceux de ma bienfaitrice, que dans les premiers le vin se goûtait mieux. Un proverbe me vint alors à l’esprit, “c’est dans les vieux pots…” La forme de ce verre homologué ISO spécialement étudiée pour l’expression des arômes et leur évaluation est moche, c’est vrai, mais redoutablement efficace. On trouve dans le commerce des calices plus glamour, pour déguster avec plaisir. Un verre à vin doit être transparent, c’est le b.a.-ba, sa beauté tient de cette transparence et de sa forme. Il est intransigeant sur la jambe qui repose sur une base et doit être assez longue pour la main d’un honnête homme. Nul ne doit se saisir d’un verre par le calice – ou ballon – au risque de réchauffer le liquide ou souiller le cristal. L’air permet le développement des arômes, de fait, la paraison, partie basse du ballon qui reçoit le vin, doit être plus large que la cheminée, partie haute qui canalise les arômes. Enfin, le buvant, partie où se posent les lèvres, doit être aussi fin que le permet une machine à laver.Un verre à vin ne doit pas être seulement beau sur la table, il doit être bon au vin. L’amateur de vin, race en voie d’évolution, grandit avec la qualité de son verre, et le marché lui fournit au moins six marques :
Spiegelau (Allemagne), pour son esthétisme et sa solidité (Expert, env. 4,50 € pièce)
Riedel (Autriche), pour son élégance et sa polyvalence (Vinum, env. 25 €) Schott Zwiesel (Allemagne), pour sa polyvalence et sa solidité (Diva, env. 11 €) Chef &Sommelier (France), pour sa solidité et son buvant fin (Open’up, env. 8 €)
Zalto (Autriche), pour son allure et son buvant d’une finesse inégalée (Universal, env. 30 €)
Glass and Co (Autriche), plus pro et polyvalent (In vino veritas, env. 6 €).