Les Terrasses
L’histoire du Larzac a uni les vignerons, le climat frais
les relie comme un fil sensible, le talent fait le reste.
Juin
2005, 10 ans déjà, nous écrivions dans votre Cuisine et Vins de France estival : “Les vignerons des Terrasses du Larzac sont les grands vinificateurs languedociens de demain…” En ce temps-là, ces vignes du Languedoc dispersées entre Lodève, Saint-Guilhem-le-Désert, le lac du Salagou, les coteaux d’Aniane et les contreforts de Pégairolles venaient d’obtenir la mention complémentaire Terrasses du Larzac. Porté par de charismatiques pionniers, ce vignoble ne s’est pas écarté de sa visée première. Et, en 2014, l’épilogue fut heureux : la reconnaissance d’un vin délesté du nom Languedoc, pour ne garder que la signature Terrasses du Larzac. La puissante évocation du plateau résistant des années 1970 suffit à la notoriété du nom. Un jour d’octobre 1971, Michel Debré, alors ministre de la Défense nationale, décida de réaliser en plein Larzac, “ce pays déshérité”, une extension du vaste camp militaire en y étendant la base de La Cavalerie aux terres alentours. Il y avait là 103 familles qui firent le“serment du Larzac” : ne jamais vendre leurs terres et rester unis. Les paysans et leurs brebis devinrent alors le symbole de la résistance solidaire et non violente pour la défense d’une terre. Le mouvement de Mai 68 y trouva immédiatement un combat et l’ampleur nationale de la résistance fit résonner son écho des années plus tard sur l’avenir du vignoble tapi sous le plateau, à la cassure de ce plissement prodigieux du Massif central. Son nom, imaginé par un pionnier de l’appel-