LE VERDICT

Le méditerranée de Karine apporte du moelleux. Le vin et le plat se respectent et chacun est sur ses rails. L’accord fonctionne mais n’en crée pas de nouveau. Aucun ne gêne l’autre mais le tout reste un peu sage.

Le bandol que j’ai choisi a dompté sa jeunesse et s’est affiné. Dans le même temps, ses notes épicées fonctionnent avec le côté champignon et le caractère du vin. Le plat rafraîchit le vin et lui donne un coup de fouet en lui apportant une belle « conversation ». Ici l’accord fonctionne mais met presque davantage le vin en valeur que le plat. Ouvert par Nicolas, le côte-rôtie avec sa personnalité florale, fougueuse et sanguine, accompagne bien la complexité du plat, même si le côté boisé ressort un peu trop. Le cornas, choix d’Olivier, fonctionne très bien, pose le plat et joue un rôle apaisant face à l’intensité du poivre qui relève la viande. L’accord, ici, est sur l’équilibre et en ressort une harmonie globale où le plat et le vin se retrouvent. Au final, c’est certain, c’est un vin de matière qui sera nécessaire pour s’accorder avec un plat qui en possède tout autant.