Cuisine et Vins de France

Le Quercy blanc, le bien nommé

AVEC SES CHEMINS ET SES MAISONS COULEUR DE CRAIE, AU SUD DU LOT, LE BIEN NOMMÉ QUERCY BLANC EST UN TERRITOIRE AUX ALLURES DE PAYS DE COCAGNE, INCHANGÉ ET PRÉSERVÉ, QUI SÉDUIRA AMATEURS DE DÉPAYSEMEN­T ET GASTRONOME­S.

- PAR SOPHIE MENUT-YOVANOVITC­H, PHOTOGRAPH­IES DE PAULINE TEZIER

Àla fois minéral et végétal, le décor, ici, donne une identité singulière à la région. Le visiteur qui s’y rend pour la première fois n’oubliera pas celle que l’on nomme « la Provence du Lot ». Les villages avec leurs maisons en pierre blanche, alternent avec champs de lavande, plateaux calcaires, églises romanes, vallées, cours d’eau… Peu, voire pas d’industries dans ce territoire qui compte moins de 10 000 habitants, mais plutôt des vestiges de la riche histoire médiévale du Quercy, que traverse la via

Podiensis, l’une des voies qui conduisent les pèlerins à Saint-Jacques-de-Compostell­e.

Un autre Sud

Le climat propice permet aux gourmands de remplir leur panier avec le fameux melon du Quercy, mais aussi avec des truffes, du safran, du miel, du vin, du chasselas de Moissac, du canard, des noix, de l’agneau… Mais pas seulement. En plus de fruits, légumes et viandes exceptionn­els, l’artisanat et le savoir-faire local représente­nt quelques-unes de nos plus belles traditions : de l’art de la table à la confection de savons ou de fromages de chèvre, comme le rocamadour. Au gré de la route, on trouvera quantité de maison d’hôtes, où la gentilless­e de l’accueil n’a rien d’une légende sur ce territoire non dénaturé. Pour beaucoup, les villages portent des noms de saints que l’on égrène le long des routes comme une litanie : Saint-Cyprien, Sainte-Alauzie, Saint-Pantaléon, Saint-Laurent-Lolmie, mais aussi Castelnau-Montratier, Lhospitale­t, Lascabanes, et le joli village de Montcuq, immortalis­é par Daniel Prévost en 1976 dans l’émission Le Petit Rapporteur.

Retour aux sources gourmandes

Sur les marchés, ce sont, pour la plupart, les producteur­s eux-mêmes qui sont derrière leur étal et c’est ici qu’il faut se rendre pour se reconnecte­r avec les bonnes choses. On y grignotera une part de farçou (sorte de crêpe aux épinards dont la recette est empruntée aux Aveyronnai­s), une autre de pastis gascon ou de tourte aux noix.

Il faut prendre le temps de s’asseoir à la terrasse d’un café sur les places fortifiées. Un château, une chapelle, un pigeonnier ne sont jamais bien loin. Ne pas oublier son maillot pour se baigner dans un des nombreux plans d’eau, ses chaussures de marche pour partir en randonnée ou son vélo pour découvrir un vrai pays authentiqu­e, et se dire qu’il est finalement inutile de partir en Toscane pour savourer la dolce vita.

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Les tonnelles et hamac de la maison Forte, à Moncuq, invitent à la détente et au dépaysemen­t.
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