AU CAFÉ POMPON, UN CAKE AU CITRON
Avec des azulejos représentant deux matelots d’opérette désignant du doigt une statue de la vierge incluse dans le pignon de l’immeuble, la façade du Café Pompon est surréaliste. En effet, à la rencontre du naïf et du flashy, ce lieu n’a pas voulu se séparer de cette vierge protectrice comme en possèdent tant de quartiers portuaires. Ce n’est pourtant pas son look qui fait la célébrité de ce salon de thé, au coin des rues Maréchal-foch et des Portes, mais un cake au citron. Une pâtisserie dont la recette a fait l’objet d’un dépôt à l’inpi : il faut l’avoir dégusté pour se faire une idée de son caractère exceptionnel ! Café Pompon, 1, rue Maréchal-foch, tél. : 02 33 53 08 75.
SOIF DE PAIX ET D’UNION
Depuis les quais Alexandre-iii et de Caligny, peuplés de bistrots, gagnez la place du Généralde-gaulle. Le très chic Café du Théâtre – où les touristes de Sa Gracieuse Majesté se délectent de thé dans une atmosphère feutrée – jouxte le théâtre à l’italienne de style baroque, construit par Charles de Lalande en 1882. Un port digne de ce nom a forcément « sa » rue de la Soif… Mais ne la cherchez pas sous ce nom, ce sont « officiellement » les rues de la Paix et de l’union qui étancheront votre pépie. Pédibus, et sans plan préétabli, baladezvous ensuite au fil des rues, impasses, passages du Vieux-cherbourg. Osez vous faufiler dans les « boëls », ces venelles pénétrant dans de petites cours anciennes bordées de maisons de granit coiffées de schiste bleu. La rue au Blé, théâtre autrefois d’un marché aux grains, présente un ensemble de demeures des xviie et xviiie siècles, grandes rescapées des bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Marchez jusqu’à la basilique Saintetrinité ; édifiée par Guillaume le Conquérant, elle connut des jours funestes pendant la guerre de Cent Ans, fut rebâtie au xve siècle avant de se voir affublée au xixe siècle d’un clocher néogothique. À quelques enjambées, le parc botanique Emmanuel-liais, derrière la place de la République, rappelle qu’en cette fin du xixe siècle, l’« exotique » est à la mode. Liais, botaniste, astronome, explorateur et maire de Cherbourg (de 1892 à 1900), introduisit dans sa ville palmiers, eucalyptus, ginkgos et maintes variétés de cactées. Tout près, la rue de l’abbaye et les ruines de l’abbaye du Voeu, créée au xiie siècle sur la volonté de Mathilde L’emperesse, mère d’henri II, roi d’angleterre. Mais le coeur de Cherbourg se trouve du côté de l’ancienne gare maritime transatlantique, devenue aujourd’hui une attractive Cité de la Mer.