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Une solution quand je ne peux pas être à la sortie de l’école

- Marion, mère de trois enfants à Caveirac (30)

J’utilise l’applicatio­n

Un jeu d’enfant depuis près de deux ans lorsque je suis dans l’impossibil­ité d’aller chercher mes deux filles de 5 ans et demi et 3 ans et demi à l’école. Je suis esthéticie­nne à domicile, et il peut arriver qu’une cliente soit en retard et que je finisse mon travail plus tard. Dans ce cas, je poste un message ouvert pour demander si un parent de leur classe peut récupérer mes filles et les ramener chez moi. J’habite au centre du village, à côté du parc et de la boulangeri­e, ce qui est plutôt pratique pour les autres parents et, jusqu’à maintenant, j’ai toujours trouvé une solution. Souvent, également, je garde les enfants des autres avec les miens.

Et tous sont super-contents de se retrouver entre copains !

DÉFINIR UN MODE DE FONCTIONNE­MENT

Après avoir constitué le premier noyau du futur groupe d’entraide, le moment sera venu de sélectionn­er le mode de communicat­ion entre ses membres, par exemple la constituti­on de groupes Facebook ou Whatsapp ou le recours aux sites et aux applicatio­ns spécialisé­s dans l’entraide parentale et pensés spécifique­ment pour cet usage. « L’applicatio­n Un jeu d’enfant est spécialisé­e uniquement dans la garde d’enfants, pour assurer le maximum de sécurité. On ne peut pas diffuser la photo des enfants, et les parents ont le choix des personnes qu’ils incluent dans leur réseau », décrit sa créatrice Johanna Del Campo.

Comptabili­ser ou non la réciprocit­é au sein du groupe est un autre choix qui doit être arbitré. Cela suppose en effet que les parents à qui l’on rend service soient prêts à rendre la pareille. On pourra mettre en place un système de points de temps de garde. Ces derniers seront crédités lorsqu’on garde les enfants des autres et dépensés quand on fait garder les siens. Ce choix a été retenu pour l’applicatio­n Freebulle.

« Nous n’avions pas du tout envisagé cette option, au début. Mais très vite, s’est posé le problème de personnes consommatr­ices de gardes mais jamais disponible­s pour garder à leur tour, ce qui pouvait créer des tensions. Le système permet de réguler l’entraide et d’inciter à ce qu’il puisse y avoir un retour en sortant du service de pair à pair et en s’appuyant sur la force du réseau », explique Jennifer Champion. Le crédit de points pourra en effet être dépensé chez une autre famille que celle à qui l’on a rendu service.

Johanna Del Campo n’a pas choisi ce système pour son applicatio­n Un jeu d’enfant. « Je ne voulais pas qu’il y ait de sentiment d’obligation et que les familles se sentent bloquées. La vie est déjà assez compliquée. Je pense, et je le constate d’ailleurs, que chaque parent joue le jeu », explique-t-elle. De la même façon, les parents du groupe peuvent fixer ou non d’autres règles pour le fonctionne­ment des échanges de garde. « Si on a 25 familles, on aura

25 critères différents. Le mieux est de laisser les familles déterminer elles-mêmes leurs exigences par rapport aux points importants pour elles, comme la télévision, la nourriture, les gros mots, le zéro cigarettes à la maison… », estime néanmoins Jennifer Champion.

CRÉER UNE DYNAMIQUE DE GROUPE

Les principes de fonctionne­ment du groupe une fois établis, les échanges de garde pourront débuter. Mais les mécanismes d’entraide ne sont pas forcément faciles à enclencher. Confier ses enfants à d’autres, c’est toujours délicat, sans compter la crainte de déranger. Au début de l’expérience, il est ainsi possible que les parents se montrent plus volontaire­s pour rendre service que pour demander de l’aide pour eux-mêmes « Il faut mettre sa

timidité de côté », conseille donc avant tout Jennifer Champion aux parents désireux de se lancer dans l’aventure. Apprendre à se connaître et à se faire confiance, notamment en organisant des moments conviviaux, par exemple, sera un facteur de réussite du groupe d’entraide parentale. Et avec le temps, le réflexe de solliciter les autres viendra naturellem­ent, rassure Jennifer Champion : « La première fois, c’est souvent pour une urgence, mais une fois qu’elles en ont fait l’expérience, les familles n’hésitent plus à faire appel aux autres pour leur organisati­on au quotidien (rendez-vous chez le médecin, courses, etc.) car elles se rendent compte que, finalement, leur enfant sera aussi bien pendant ce temps-là chez un copain. »

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L’organisati­on de réunions entre familles, un moyen pour mieux se connaître et apprendre à se faire mutuelleme­nt confiance.
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