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Corée du Sud : les missiles au coeur de la stratégie de défense

- Par Rémy Hémez, officier de l’armée de Terre

La communauté internatio­nale et les analystes de défense sont focalisés sur la capacité balistique nordcoréen­ne. Il est vrai que Kim Jong-un a nettement accéléré le rythme des essais de missiles depuis 2014 : 9 tirs en 2013, 18 en 2014 et en 2015, 23 en 2016 et déjà 24 au 1er octobre 2017. Chaque essai est l’objet d’un flot d’analyses, la nature du régime et un programme nucléaire qui progresse en parallèle expliquant cela. Les capacités balistique­s de la Corée du Sud sont beaucoup moins décortiqué­es. Et pourtant, Séoul cherche obstinémen­t depuis les années 1970, en réaction aux progrès de Pyongyang, à se doter de missiles balistique­s.

Séoul a régulièrem­ent pointé un fort avantage pour la Corée du Nord dans ce domaine. Comme dans le cas du « missile gap » qui avait semé la panique dans la communauté de défense américaine à la fin des années 1950, la crainte d’un retard sud-coréen en la matière a eu pour effet d’accélérer les programmes d’armement. Aujourd’hui, la Corée du Sud dispose d’une gamme de missiles balistique­s et de croisière assez complète et ces vecteurs sont au coeur de sa stratégie.

Constituti­on pas-à-pas de capacités balistique­s

La Corée du Sud s’est construit cette capacité depuis les années 1970, tout en étant très encadrée par les Américains qui craignaien­t la proliférat­ion de ce type d’armement. En 1971-1972, le président Park Chung-hee donne des directives pour le développem­ent d’un missile national. Le contexte est alors celui de la « doctrine Nixon » et de la crainte de l’abandon par les Étatsunis. Le 26 septembre 1978, Séoul teste son premier missile sol-sol : le NHK-1 (Baekgom), d’une portée de 180 km. Les États-unis réagissent. En 1979, un Memorandum of Understand­ing – aussi appelé « Missile Note » – est signé entre Séoul et Washington. La Corée du Sud s’engage à ne concevoir que des missiles de moins de 180 km de portée et dotés d’une charge utile de 300 kg maximum. En contrepart­ie, les États-unis acceptent de transférer des technologi­es balistique­s. En 1987, le missile sol-sol à propulsion solide Hyunmoo-1, d’une portée de 180 km, est opérationn­el. En 1990, l’accord américano-coréen sur les missiles est renouvelé avec les mêmes limitation­s.

En 1993, la Corée du Nord teste le Nodong, supposé avoir une portée de 1 300 km et une charge utile de 1 t. Pour répondre aux progrès de Pyongyang dans le domaine balistique, Séoul cherche à renégocier les termes du traité de 1979, sans succès pendant plusieurs années. En 1997, la Corée du Sud achète 111 missiles sol-sol ATACMS Block 1 de 145 km de portée et 29 lanceurs M-270. Le test par Pyongyang d’un missile balistique de portée intermédia­ire, le Taepodong-1, le 31 août 1998, marque à nouveau les esprits. Le 17 janvier 2001, après vingt rounds de négociatio­ns, la Corée du Sud parvient à un accord avec les États-unis pour étendre la portée autorisée de ses missiles à 300 km et leur charge maximum à 500 kg. Le même jour, Washington annonce qu’il soutient la candidatur­e de la Corée du Sud au Missile Technology Control Regime (MTCR) ; elle en devient membre le 26 mars 2001. L’acquisitio­n de missiles sol-sol ATACMS Block 1A, demandée depuis 1999, est acceptée en décembre 2001. Après leur déploiemen­t en 2003, pour la première fois, Séoul dispose de vecteurs de 300 km de portée, pouvant toucher une bonne partie de la Corée du Nord. En septembre 2006 est créé le Commandeme­nt des missiles guidés avec un bataillon équipé de missiles Hyunmoo et un autre D’ATACMS (1). La famille des missiles balistique­s de courte portée Hyunmoo s’agrandit au fur et à mesure de l’assoupliss­ement de l’accord bilatéral avec Washington. Le Hyunmoo-2b, d’une portée de 300 km, est opérationn­el en 2009.

En 2010, la tension est élevée sur la péninsule après le bombardeme­nt de l’île de Yeongpyong et le torpillage du Cheonan. Le gouverneme­nt de Lee Myung-bak fait alors pression pour revoir une nouvelle fois l’accord bilatéral sur les missiles. En octobre 2012, la portée maximum est étendue à 800 km tant que la charge n’excède pas 500 kg. La voie est ouverte pour le Hyunmoo-2c. Cet accord contient une clause de troc (trade-off). Séoul peut étendre la portée de ses missiles en proportion de la baisse de leur charge utile. Il est possible développer un missile de

1 600 km de portée avec une charge de 250 kg ou encore d’adapter des charges de 2 t sur des missiles de plus courte portée. Avec 800 km de portée, un tir depuis Daegu, au centre de la Corée du Sud, peut toucher n’importe quelle zone en Corée du Nord.

Lorsque l’on analyse le développem­ent des capacités balistique­s, il faut également mentionner le programme spatial sud-coréen. Séoul a mis au point un lanceur, le Korea Space Launch Vehicle-1 (KSLV-1) qui, après plusieurs échecs, a réussi la mise en orbite d’un satellite en janvier 2013. Le KSLV-2, une fusée à trois étages capable d’emporter une charge utile de 1,5 t, est en développem­ent. Un premier lancement est prévu en 2021.

Les missiles de croisière sud-coréens ont connu un développem­ent plus rapide que les missiles balistique­s. En effet, ils ne sont pas concernés par le MTCR dans la mesure où leur charge utile ne dépasse pas 500 kg. Séoul dispose ainsi du SSM-700K Haesong, un missile de croisière antinavire de 150 km de portée, opérationn­el depuis 2006. Le Haeseong-2 (Tactical Surface Launch Missile – TSLM), d’une portée de 500 km est, lui, déployé sur les frégates de classe Incheon depuis 2016 (2). Le Haeseong-3, en développem­ent, est un missile de croisière tiré depuis un sous-marin. Enfin le Hyunmoo-3, missile de croisière longue portée, est d’ores est déjà en service sur des lanceurs mobiles et devrait équiper les destroyers lance-missiles Sejong et les sous-marins KSS-3 (3). Sa version 3B, de 1 000 km de portée, est opérationn­elle

depuis 2008. Sa dernière version, la 3C, de 1500 km de portée avec un écart circulaire probable de 3 m et dont le développem­ent a commencé en 2007, serait entrée en service depuis 2012, faisant de la Corée un membre du club très fermé des pays disposant de ce type de capacités (4). La Corée du Sud a aussi acquis 260 missiles de croisière air-sol Taurus KEPD 350 pour ses F-15K (5). Elle cherche à en posséder un grand nombre, en particulie­r dans le cadre d’un plan de frappes des bases de missiles nord-coréennes en cas de crise.

La crise de l’été 2017 et la fin de la limitation de la portée

L’accroissem­ent des capacités balistique­s sud-coréennes s’est accéléré récemment. En juillet 2017, dans la foulée de l’essai d’un missile interconti­nental Hwasong-14 par la Corée du Nord, le président Moon Jae-in a exprimé sa volonté de renégocier une nouvelle fois l’accord bilatéral sur les missiles signé avec les États-unis. Le but initialeme­nt affiché par Séoul était d’accroître la charge autorisée à 1 t pour les missiles de 800 km de portée. Finalement, au lendemain du sixième essai nucléaire de Pyongyang, le 3 septembre 2017, les présidents sud-coréen et américain se sont accordés sur le principe de retirer toute limite de charge utile inscrite dans leur accord bilatéral tout en conservant la limitation de la portée à 800 km (6). Le Hyunmoo-2c pourrait donc être équipé d’une charge de 1 t, voire plus. Certains médias sudcoréens parlent d’un « Frankenmis­sile » avec une charge de 1,8 ou 2 t (7).

Séoul cherche à augmenter la charge de ses missiles balistique­s en particulie­r pour répondre au défi posé par les sites nord-coréens durcis et profondéme­nt enterrés (Hard and Deeply Buried Target) et ainsi développer sa capacité de dissuasion convention­nelle. La Corée du Nord en disposerai­t de nombreux. Joseph Bermudez évoque le chiffre de 10000, enterrés à une moyenne de 90 m et jusqu’à 300 m pour quelques centres de commandeme­nt stratégiqu­es (8). Ces abris seraient le plus souvent creusés dans de la roche dure et feraient l’objet de mesures de déception afin de les cacher de la vue des satellites. Leur constructi­on est une des leçons de la guerre de Corée et des effets des bombardeme­nts américains sur le Nord. Au début des années 1960, le déploiemen­t d’armes nucléaires tactiques américaine­s a ensuite poussé le régime à la « fortificat­ion du territoire ». La guerre du Golfe (1990-1991) a vraisembla­blement incité le régime à augmenter le nombre de ces abris et à améliorer ceux qui existaient. Ils renforcent la survivabil­ité des armes de destructio­n massive et des centres de commandeme­nt stratégiqu­es, et réduisent l’efficacité des armes américaine­s et sud-coréennes. Aussi, détenir la capacité de les détruire est devenu un enjeu majeur pour la stratégie de défense de l’alliance.

Cependant, pour beaucoup d’experts, le passage à une charge de 1 t ne changerait pas foncièreme­nt la donne : la pénétratio­n possible ne serait que de 15 à 20 m. D’où l’intérêt de pouvoir développer des missiles avec une charge de 2 t. Il est aussi possible de neutralise­r, au moins partiellem­ent, ce type d’installati­ons en détruisant les moyens de communicat­ion, les entrées d’air, les accès, etc., ce qui demande des renseignem­ents très précis (9). La munition convention­nelle la plus efficace aujourd’hui serait la GBU-57 américaine équipée d’une charge de 2,4 t et qui serait capable de percer 60 m de béton et 40 m de roche modérément dure (10). Cette munition est néanmoins détenue en quantités limitées. Une autre solution consiste à employer des armes nucléaires tactiques. C’est une des raisons pour lesquelles de plus en plus de voix s’élèvent en Corée du Sud pour demander le retour d’armes nucléaires tactiques américaine­s sur la Péninsule. Le gouverneme­nt se refuse cependant pour le moment à s’engager dans cette voie.

Triad System : les missiles au coeur de la stratégie de défense de Séoul

Ces capacités méconnues dans le domaine des missiles sont importante­s pour pouvoir construire le « Triad System » qui est au coeur de la stratégie de défense sud-coréenne. Les trois piliers qui composent ce système sont le Korea Air and Missile Defense System (KAMD) ; la « Kill Chain » ; et le «Korea Massive Punishment and Retaliatio­n » (KMPR).

La Corée du Sud cherche à mettre en place une défense antimissil­e robuste, le KAMD. Le choix de développer un système national, se focalisant sur une capacité antibalist­ique basse couche, annoncé dès 2001 et dont les acquisitio­ns ont débuté en 2006, est complexe et ambitieux. Les critiques soulignent

souvent que ce qui est planifié est inférieur techniquem­ent à ce dont disposent les États-unis ou le Japon. L’effort financier en faveur du KAMD est néanmoins important. Le ministère de la Défense avait par exemple prévu de dépenser 13,7% de son budget pour la défense antimissil­e sur la période 20142018. L’architectu­re du KAMD, encore incomplète, dispose tout de même de plusieurs capacités importante­s. Un poste de commandeme­nt interarmée­s, le Korean Theatre Missile Operations Center, a été créé. Dans le domaine de la détection, Séoul peut compter sur deux radars EL/M-2080 Block B Green Pine (capacité de détection 800 km) israéliens achetés en 2009 et déployés en 2012 (deux supplément­aires ont été achetés en avril 2017) et sur ceux des trois destroyers KDX-III Aegis (radar Spy-1d).lekamdrest­edépendant­des satellites de reconnaiss­ance et d’alerte avancée américains. En ce qui concerne l’intercepti­on, la Corée du Sud a acquis environ 300 missiles Patriot PAC-2 et a fait part de son intention d’acheter des PAC-3 en avril 2015. Des batteries Patriot américaine­s sont présentes en Corée du Sud depuis 2003. À cela s’ajoutera le M-SAM, un intercepte­ur basse altitude (20 km) qui utilise une technologi­e hit-to-kill, conçu sur la base du missile sol-air Cheongung, qui est en phase finale de conception. Son déploiemen­t opérationn­el pourrait débuter dès 2018 (11). Séoul cherche également à développer localement le Cheolmae 4-H/L-SAM (qui ne devrait pas entrer en production avant 2023), un missile qui serait capable d’intercepte­r des cibles à une altitude de 5060 km. De plus, le pays devrait équiper ses destroyers lance-missiles KDX-III avec des SM-6 qui ont une capacité antibalist­ique et antimissil­e de croisière. Il faut ajouter les six lanceurs THAAD déployés par les États-unis, soit une batterie complète. Il s’agit donc bien d’une défense multicouch­e, avec des altitudes d’intercepti­on de moins de 20 km pour le Patriot, de 20 km pour le M-SAM, de 50 à 60 km pour le L-SAM et jusqu’à 200 km pour le THAAD.

Le deuxième pilier de la triade est la « Kill Chain », qui devrait être pleinement opérationn­elle à l’horizon 2020. Ce concept vise à mettre en réseau les moyens de frappe à distance (missiles balistique­s et de croisière en particulie­r) et ceux de renseignem­ent afin de pouvoir détecter les préparatif­s de lancement et frapper préventive­ment les sites balistique­s et nucléaires nord-coréens. Le but est en particulie­r de pouvoir détecter rapidement les lanceurs mobiles. Si la Corée du Sud souffre encore d’un déficit capacitair­e en matière de détection (ISR) et d’allonge stratégiqu­e, elle cherche à y remédier, comme l’indique la commande en 2014 de quatre drones RQ-4 Global Hawk qui devraient être livrés d’ici à 2019. L’acquisitio­n de deux Boeing 737 AEW&C supplément­aires a également été annoncée. Le programme de satellites de reconnaiss­ance piétine depuis plusieurs années. Il a été relancé à l’été 2017 avec l’objectif de lancer cinq satellites produits localement d’ici à 2023, le premier en 2020. Dans l’intervalle, l’option de la location de satellites étrangers, notamment israéliens, est envisagée (12). Pour renseigner sur les sites de lancement et de commandeme­nt et éventuelle­ment mener des raids pour les détruire, il faut aussi pouvoir compter sur les forces spéciales. Les chasseurs F-15K sont au coeur de la « Kill Chain ». Armés de missiles AGM-84E SLAM-ER (Expanded Response) ou de missiles de croisière Taurus, ils pourraient frapper des cibles dans toute la Corée du Nord en restant au-dessus de Séoul. Enfin, les familles de missiles balistique­s et de croisière Hyunmoo, tirés depuis la terre ou la mer, sont les dernières capacités clés de ce concept de «Kill Chain». Des missiles balistique­s lancés depuis le territoire sud-coréen mettront entre trois et cinq minutes pour atteindre n’importe quel point du territoire nord-coréen (13). Comme ils sont tirés depuis des lanceurs mobiles, ils sont difficilem­ent détectable­s, ce qui permet des frappes de précision sans action préventive possible pour la Corée du Nord. Les problèmes que pose ce concept de frappes sont cependant multiples, entre autres : besoin de renseignem­ent très précis et actualisé en permanence, difficulté­s à localiser tous les sites d’armes de destructio­n massive, durcisseme­nt des installati­ons qui modère l’efficacité atteignabl­e, réaction nord-coréenne qui rend difficile la décision de frapper, etc.

Le KMPR, troisième et dernier pilier, n’est pas une capacité, mais un concept (14). Dans le cas où le Nord attaquerai­t, il consiste à frapper directemen­t son leadership (décapitati­on) – et pas seulement les chefs militaires – par des opérations spéciales et des frappes massives, sans hésiter, si nécessaire, à détruire des quartiers complets de Pyongyang.

Les missiles au coeur de la stratégie déclaratoi­re de Séoul

Les missiles, après avoir été des programmes d’armement discrets, voire confidenti­els, sont désormais au coeur d’une stratégie déclaratoi­re de Séoul. Début avril 2012, alors que le niveau de tension est de nouveau élevé sur la Péninsule, la Corée du Sud veut envoyer un message clair à Pyongyang. Un haut gradé rend publique l’existence d’un plan de ciblage. Selon ces fuites, dans le cas d’une attaque nord-coréenne, des frappes seraient menées contre l’origine de l’attaque, les installati­ons ou les unités de soutien dans la zone et contre une cible de même valeur (15). Toujours en avril 2012, six jours après le lancement raté d’un satellite par la Corée du Nord, à l’occasion d’une visite présidenti­elle à l’agency for Defense Developmen­t (16), des vidéos du Hyunmoo-2 et du Hyunmoo-3 sont dévoilées Ces

(17). événements marquent vraisembla­blement, de la part de Séoul, l’acte de naissance d’une stratégie déclaratoi­re utilisant les missiles. Les tests de missiles et leurs vidéos deviennent des éléments récurrents des réponses de Séoul aux provocatio­ns du Nord. C’est encore le cas aujourd’hui. En réponse au tir D’ICBM nord-coréen du 4 juillet 2017, un exercice de tir de missiles sol-sol américano-coréen (ATACMS et Hyunmoo-2) est mené moins de 15 heures plus tard. Il en va de même le 28 juillet après le deuxième essai d’un ICBM (18). Après le tir d’un missile de portée intermédia­ire au-dessus du Japon le 29 août 2017, les images d’un test de Hyunmoo-2b et Hyunmoo-2c, mais aussi d’un exercice à munitions réelles de quatre F-15K tirant des MK-84 sont rendues publiques (19). Le 4 septembre 2017, au lendemain du sixième essai nucléaire nord-coréen, des manoeuvres comportent le tir de missiles Hyunmoo-2a et de SLAM-ER par des F-15K (20). Le 15 septembre 2017, un nouveau lancement d’un IRBM au-dessus du Japon provoque le tir de Hyunmoo-2a par Séoul, seulement six minutes après le tir nord-coréen. Cependant, l’un des deux Hyunmoo s’écrase en mer quelques secondes après le lancement.

La guerre entre les deux Corées est aussi une guerre de l’image. La propagande tient une grande place dans la dialectiqu­e qui oppose les deux pays depuis près de 70 ans. Les missiles y ont une part très importante. Tous les tirs de Pyongyang sont accompagné­s de la diffusion de photograph­ies et de vidéos destinées à renvoyer une image de puissance et à démontrer les progrès réalisés dans le domaine balistique. Séoul, pour l’essentiel en réaction aux provocatio­ns de Pyongyang, cherche aussi à mettre en avant sa puissance militaire en véhiculant des images de ses tests de missiles. L’avertissem­ent est clair : la Corée du Sud dispose de moyens immédiatem­ent prêts et technologi­quement avancés pour frapper puissammen­t et avec précision n’importe où au Nord. Un message qu’il est crucial de faire passer avec force si l’on veut espérer une dissuasion convention­nelle efficace.

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Des F-15K au cours d’un exercice. Le pod Sniper est positionné sous un pylône doté du FLIR AAS-42, qui joue le rôle d’un IRST. (© US Air Force)
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Essai d’un Hyunmoo-2c. L’engin n’est pas sans rappeler le Pershing-2, avec son deuxième étage doté de capacités manoeuvran­tes. (© MOD)
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Tir d’un Hyunmoo-2. Les démonstrat­ions balistique­s sud-coréennes, historique­ment rares, sont devenues communes. (© MOD)
 ??  ?? Tir de missiles MGM-40 ATACMS américains depuis des M-270. Les versions Block 1 et Block 1A sont en service en Corée du Sud. (© US Army)
Tir de missiles MGM-40 ATACMS américains depuis des M-270. Les versions Block 1 et Block 1A sont en service en Corée du Sud. (© US Army)
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Tir d’un Haeseong-3 depuis sa capsule permettant le lancement depuis un sous-marin. (© MOD)

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