Mise à jour
Bosch Performance CX
Le système d’assistance Bosch Performance Line CX GEN4 qui a été présenté l’année dernière reste évidemment au catalogue Bosch. Mais une mise à jour rapide et facile à réaliser offre de nouvelles fonctionnalités et un petit gain de performance. On a testé et validé!
C’est sans doute parce que Bosch n’arrête jamais de faire évoluer ses produits que ses systèmes d’assistance sont parmi les plus performants du marché. La marque allemande avait déjà pris une petite longueur d’avance sur le segment des assistances électriques « sportives » avec l’arrivée du nouveau Performance Line CX l’année dernière. Pour rester au top et face à Shimano, l’un de ses plus sérieux concurrents qui devrait dégainer à la rentrée un nouveau bloc, Bosch a travaillé sur une mise à jour pour les millésimes 2021. Cette avancée pourra également être installée sur tous les vélos équipés du Performance CX Gen4 déjà sur le marché. C’est exactement ce que l’on a fait pour cette première prise de contact avec un Trek Rail. L’opération qui doit être réalisée par un revendeur agréé équipé du logiciel adéquat ne prend que quelques minutes. Une fois le système à jour, vous disposez donc d’un mode EMTB et Turbo optimisé. Déjà parce que le couple maxi qui était de 75 Nm passe à 85 Nm sur une plus grande plage d’utilisation. Une caractéristique qui permet d’obtenir une meilleure capacité de franchissement à une fréquence de pédalage plus basse et des redémarrages plus aisés en côte. Cette nouvelle configuration pardonnera aussi davantage les erreurs de débutants qui n’évoluent pas toujours sur le rapport optimum. L’ensemble se veut plus souple, plus linéaire surtout sur le mode EMTB. Cette sorte de mode auto qui permet au niveau d’assistance d’augmenter en fonction de la pression que l’on exerce sur les pédales, déjà très souple, offre aujourd’hui encore plus d’efficacité grâce à la mise en place de l’« Extended Boost ». Cette nouveauté permet donc, sur ce mode uniquement, de bénéficier d’un petit « bonus » d’assistance quand le système détecte que vous vous bloquez sur un obstacle. Le moteur qui ne se coupe alors pas d’un coup permet de faire quelques dizaines de centimètres en plus. Pour tirer pleinement profit de cette évolution, on peut carrément enchaîner les « à-coups » sur les pédales et obtenir une assistance linéaire tout en gardant les manivelles à l’horizontale. Cette mise à jour offre également un affichage optimisé sur les écrans Kiox, avec notamment le pourcentage de batterie plus lisible. Le Trek de notre test étant équipé d’une console Purion, nous n’avons pas eu la possibilité d’évaluer cette avancée.
Sur le terrain
En blind test, il faudrait être très fin pour sentir la différence lors des premiers coups de pédales, surtout sur les modes Eco et
Tour qui ne sont pas concernés par cette mise à jour. Le mode EMTB devient en revanche à la fois plus souple et plus réactif. L’assistance arrive quasi instantanément au moment où l’on appuie sur les pédales. On a l’impression qu’à poussée égale sur les pédales, le niveau d’assistance est un poil plus important qu’avant. L’ensemble se révèle du coup plus fun et moins fatigant. La différence entre le mode Turbo et le mode EMTB se révèle moins significative, au point que même les plus « accros » au mode Turbo, dont je fais partie, apprécieront sans doute davantage l’EMTB bien plus efficace dans les zones techniques. C’est donc sur ce mode que l’on attaque notre première boucle. La première bonne grimpette nous met dans
La nouvelle configuration est plus tolérante, au point d’accepter que l’on se trompe d’un pignon.
le bain. Sur le mode EMTB, on fatigue moins et l’on arrive plus rapidement sur un niveau d’assistance élevé qui permet de passer facilement et en s’économisant. La progressivité est également au rendez-vous et, sur les portions glissantes ou avec des pierres, la traction est vraiment bonne. Le gain de couple sur le mode Turbo n’est pas forcément flagrant. Il faut comparer avec l’ancienne version pour s’en rendre compte. Et là, en effet, dans les sections raides et techniques en montée, où il fallait être précis sur le rapport engagé pour passer, la nouvelle configuration se montre plus tolérante, au point d’accepter que l’on se trompe d’un pignon. L’Extended Boost permet également de vous faciliter la vie, mais il faut s’accorder un peu de temps pour s’y habituer. Ce n’est pas franchement naturel au début de mettre un grand coup de pédale sur un quart de tour dans la prise d’élan pour passer une marche. Mais une fois que l’on a le coup, on peut presque se servir de cette technique comme d’un coup de gaz sur une moto. C’est encore plus précieux dans les pierriers à plat où, pour passer, il suffit d’enchaîner les quarts de tour de pédale pour que l’assistance soit constante et sans à-coups. Plus le coup de jarret sera sec et puissant et plus le niveau d’assistance sera important, mais toujours avec douceur et efficacité. On aurait tendance à imaginer cette augmentation du couple et cette nouvelle fonction plus énergivores. Dans les faits, ce n’est pas forcément le cas. En tout cas, sur cette boucle d’une trentaine kilomètres que l’on fait régulièrement et qui comprend 1 465 m de positif, la consommation a été comparable à celle observée avec ce même vélo dans la configuration moteur précédente. Vous bénéficieriez automatiquement de cette mise à jour sur les nouveaux modèles équipés d’un système Bosch. Néanmoins, sur un modèle plus ancien compatible avec cette dernière, on vous conseille vivement de la réaliser pour bénéficier de ces dernières avancées. Elles ne révolutionneront pas votre vélo mais vous permettront d’élever un peu son niveau de performance. L’opération est censée être facturée. Le tarif sera variable en fonction des revendeurs, mais ça devrait rester dans une fourchette raisonnable.