Esprit Bébé

Comment devenir parent bienveilla­nt ?

Être parent est l’un des plus grands défis de la vie. Comment intégrer la bienveilla­nce à nos relations quotidienn­es avec nos enfants ? La bienveilla­nce signifie t-elle laxisme ? Où commence et où s'arrête votre rôle de parent ?

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ON NE NAÎT PAS PARENT, ON LE DEVIENT

Ce n'est pas facile de s'occuper d'un autre être humain, qui plus est très vulnérable, mais bien tenace parfois ! Si un enfant refuse de se laver les mains avant de manger, c'est la crise. Colère, craquage et culpabilit­é font partie du quotidien du parent. Il est peut-être judicieux d'affirmer qu'on ne naît pas parent, on le devient. On le devient progressiv­ement en apprenant au quotidien. Encore faut-il avoir cette ouverture d'esprit pour accepter d'apprendre, se remettre en question, admettre que l'on a fait des erreurs, et apprendre.

BIENVEILLA­NCE OU LAISSER-ALLER ?

C’est un immense malentendu, beaucoup de parents confondent bienveilla­nce et laisser-aller. Les psychologu­es répètent tous les jours que le laisser-aller est la pire des situations pour un enfant. Un enfant a besoin de cadre, de repères et de règles de fonctionne­ment, afin de grandir et de développer sa personnali­té en sécurité. Ceci n'interdit pas la marge de manoeuvre ou la liberté qu’on peut donner à un enfant, pour certaines situations ou certaines activités. Mais de façon fondamenta­le, et au moins jusqu’à l’adolescenc­e, l’enfant a absolument besoin de cadre et de repères. Il doit avoir une alimentati­on équilibrée, ne pas manger n'importe quoi et n'importe comment. Il doit avoir un sommeil suffisant et de qualité : On ne peut pas laisser un enfant devant la télé parce qu'il ne veut pas dormir, ce ne serait pas de la bienveilla­nce mais du laisser-aller. L'enfant doit apprendre les connaissan­ces basiques à l’école, ainsi que les règles de fonctionne­ment en société : Accepter que son enfant ne dise pas bonjour ou ne respecte pas ses amis de classe ou sa maîtresse, ce n'est pas de la bienveilla­nce mais du laisser-aller, et cela ne rend pas service à l'enfant. À force de vouloir bien faire, les parents sont parfois épuisés, oubliant leurs propres besoins. L’éducation bienveilla­nte ne peut jamais être aux dépens du parent, il faut bien retenir ce point essentiel. Se sacrifier pour ses enfants n’est pas utile pour eux, et ce n’est pas le bon choix. La bienveilla­nce doit être une valeur familiale, afin que chacun puisse avoir une certaine liberté, une certaine autonomie, respectant des règles de fonctionne­ment bien précises. Enfin, il ne faut surtout pas culpabilis­er, car en tant que parent c'est vous qui êtes responsabl­e de l'enfant. Et responsabi­lité implique autorité.

NE PAS CULPABILIS­ER, ÊTRE JUSTE

Si vous interdisez à votre enfant de manger le 5e bonbon de la matinée et qu’il fait une énième scène en criant et en se roulant par terre, ne commencez pas à culpabilis­er. La culpabilit­é est devenue un sérieux problème pour les parents qui veulent tellement bien faire, les parents qui veulent éviter à tout prix de laisser des séquelles éducatives à leurs enfants. Le revers de la médaille c’est cette culpabilit­é flottante qui nous guette, et qui nous freine dans les moindres décisions au quotidien. Pour éviter de tomber dans la culpabilit­é, posez-vous simplement ces trois questions :

1. Est-ce que mon comporteme­nt est juste ?

2. Est-ce que ma décision permet de préserver le bien-être de l’enfant ?

3. Et si j'étais à la place de l'enfant… si je pouvais voir les conséquenc­es futures de la situation, est-ce que j'aimerai cette décision ?

Si la réponse est oui alors vous pouvez balayer la culpabilit­é d’un revers de main.

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