Ils sont là quand les banques disent non
Depuis 25 ans, l’Adie accompagne les premiers pas de ceux qui veulent créer leur entreprise. Jeudi, elle organise des portes ouvertes pour attirer de nouveaux bénévoles.
Cindy Bourdon aurait pu renoncer. Après une reconversion professionnelle, elle cherche une banque pour lui prêter de quoi acheter le matériel nécessaire au lancement de son activité d’esthéticienne à domicile. Mais même avec un statut de microentrepreneur les banques lui demandent un apport de 30 %… Impossible pour la jeune femme. C’est là que l’Adie entre en jeu.
Des prêts de 100 à 10 000 €
L’association pour le droit à l’initiative économique propose des microcrédits de 100 à 10
000 euros. « On prête à ceux à qui on ne prête pas, soit parce qu’ils ont un passif, soit parce qu’ils sont dans la précarité » explique Wilfried, le responsable départemental de l’association. « En tant qu’ancien cadre bancaire, je n’aurais accepté aucun de ces dossiers » reconnaît Patrick, l’un des bénévoles. « Il ne faut pas penser comme un banquier, s’amuse Wilfried. Il faut ouvrir ses chacras ! » La preuve, au-delà de deux ans, 70 % des entrepreneurs accompagnés sont toujours en activité.
Un accompagnement
Car le côté financier est la partie immergée de l’iceberg. L’Adie et ses bénévoles, trois dans le département, accompagnent les entrepreneurs dans leurs premiers pas. « Il faut faire preuve d’empathie et de patience ! » commente Wilfried. Des rendez-vous réguliers permettent aux créateurs d’entreprise d’éviter certains faux-pas. « Cela permet d’être rassuré et d’avoir un avis extérieur » ajoute Cindy. L’objectif de l’association serait de financer et d’accompagner une centaine de personnes par an dans le département, c’est pourquoi elle organise ce jeudi 21 septembre une porte ouverte, notamment pour recruter de nouveaux bénévoles, actifs ou retraités.