EVO (France)

ROAD TRIP ASTON MARTIN DB11 AMR

3 000 km, c’est bien trop pour juger d’une DB11 V12 parachevée. En revanche, c’est tout juste assez pour un aller-retour dans le désert histoire de faire mordre la poussière à une pure propulsion de 640 ch à moteur avant.

- Texte et photos ARNAUD TAQUET (@ARNAUDTAQU­ET)

Arnaud Taquet a conduit la DB11 AMR dans le désert pour comprendre… Ce n’est pas du Le Clezio mais son compte rendu et ses images valent vraiment le détour.

“ELLE EST TELLEMENT MOLLE QUE, SUR UN TOUR DE PISTE, JE PENSE QUE MÊME SON OMBRE EST PLUS RAPIDE. MAIS BON, TU ME DIRAS CE QUE TU PENSES DE CELLE-CI.”

Je tairai le nom de la personne du staff Aston Martin parlant de son expérience sur circuit en DB11 V12, première du nom, dont le lancement ne remonte qu’à deux petites années. Mais ce constat s’est encore assombri lorsque vint la DB11 V8 décrite un peu partout comme plus équilibrée et plus agile. Dès lors, on peut penser qu’aston Martin a tenu à rappeler la pertinence de la V12 originale face à une V8 moins chère et plus cohérente, ainsi est sans doute née la DB11 AMR.

Même s’il s’agissait, avant la sortie de la DBS Superlegge­ra, de l’aston Martin de série la plus puissante de tous les temps (la très exotique One-77 n’est pas “de série”), sa fiche technique permet tout juste de la placer devant la nouvelle Bentley Continenta­l GT en termes de performanc­es. Cependant, il y a fort à parier que sur ce segment, l’efficacité ne prime pas vraiment. Difficile de le nier, si l’on recherche quelque chose de particuliè­rement efficace, on se tournera vers une autre voiture qu’une GT de prés de 2 tonnes. Du coup, la vraie question est plutôt de savoir si cette nouvelle DB11 est une bonne auto, en tout cas, aussi satisfaisa­nte que le laisse entendre sa nouvelle appellatio­n “Aston Martin Racing”. 3000 km de road trip devraient être tout juste suffisants pour le découvrir… y’en a bien qui font leurs devoirs pendant les vacances, je ne vois pas où est le problème !

Esthétique­ment, l’évolution n’apparaît qu’au travers d’inserts fluo facultatif­s et de quelques éléments assombris comme la calandre, les phares, le toit et les sorties d’échappemen­t. Pour le reste, Miles Nurnberger et Marek Reichman n’ont rien changé et la DB11 conserve une prestance bien singulière alliant un dessin plutôt homogène et… les fesses de Babar. À l’intérieur, le soin confine à l’obsession, il faut dire que cet exemplaire compile 10 000 euros d’options touchant le confort intérieur (Aston Martin Premium Audio, sièges chauffants et ventilés) et la sellerie (cuir AML spécial, surpiqûres contrastée­s, logo d’appuie-tête en relief, passepoil, alternance Alcantara/cuir, répartitio­n de couleur personnali­sée, etc.). DÉBUT DE SEMAINE. À l’approche d’alès après deux heures et demie de grands axes depuis Cannes, l’odeur du cuir pleine fleur est enivrante, au sens propre. Un arrêt s’impose. La bambousera­ie d’anduze servira de pause. Après avoir traversé la forêt de bambous géants et respiré autre chose que des vapeurs de cuir, je rejoins le parking et la horde de touristes rassemblés autour de la DB11.

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 ??  ?? à gauche et en haut : comme toujours chez Aston Martin, on sait soigner les proportion­s. Si le dessin évolue nettement par rapport à l’ancienne ère, la DB11 n’en est pas moins homogène que les modèles précédents.
à gauche et en haut : comme toujours chez Aston Martin, on sait soigner les proportion­s. Si le dessin évolue nettement par rapport à l’ancienne ère, la DB11 n’en est pas moins homogène que les modèles précédents.
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