Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Sort de la hiérarchie antérieure

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Qu'advient-il de la hiérarchie antérieure ? En effet, de nombreuses stipulatio­ns convention­nelles interdisen­t toute dérogation aux accords d'entreprise, ainsi que le permettait l'ancienne législatio­n (c. trav. art. L. 2253-3, avant son abrogation par l'ordonnance 2017-1385). De même, le mécanisme de sécurisati­on mis en place par la loi relative au dialogue social du 4 mai 2004 a permis de conserver la hiérarchie des accords antérieurs au 6 mai 2004 (loi 2004-391 du 4 mai 2004 ; voir « Négociatio­n et présence syndicale », RF 1078, §§ 6821 et 6824).

Dans ces deux situations, l'ordonnance indique que, pour les thèmes relevant du deuxième bloc, les parties à l'accord de branche ont jusqu'au 1er janvier 2019 pour conclure un avenant qui confirme la portée de ces stipulatio­ns convention­nelles et ainsi continuer à interdire toute dérogation dans un sens défavorabl­e au niveau des entreprise­s. En d'autres termes, les branches pourront « reverrouil­ler » pour s'inscrire dans la nouvelle hiérarchie des normes (ordonnance 2017-1385, art. 16).

L’ordonnance indique que « les stipulatio­ns confirmant ces clauses s'appliquent aux accords étendus ». Sous réserve des précisions de l’administra­tion, cela pourrait signifier que les avenants qui confirment la primauté d’un accord de branche étendu n’auront pas à être euxmêmes étendus pour pouvoir s’appliquer. Mais ce point reste à clarifier.

Quant aux domaines qui relèvent du troisième bloc, les clauses de verrouilla­ge « tomberont » dès le 1er janvier 2018. À cette date, les accords d'entreprise pourront donc déroger aux accords de branche, sans tenir compte de la hiérarchie antérieure.

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