MIREILLE BALLESTRAZZI LA SUPER-FLIC
Les « beaux mecs » du milieu, les yakuzas, les voyous corses, les grands délinquants économiques, les illuminés du djihad… Mireille Ballestrazzi, 62 ans, a tout connu. Depuis 2014, elle est la grande patronne de la direction centrale de la police judiciaire et ses 5 300 policiers chargés des enquêtes les plus sensibles, terrorisme inclus. Cette « super-flic » est aussi une pionnière dans un monde d’hommes… En 1975, à 21 ans, après une maîtrise de langues anciennes, elle passe le concours d’entrée de la police, ouvert aux femmes seulement un an avant. C’est en traquant jusqu’au Japon des grands tableaux volés qu’elle gagne l’admiration de ses pairs. En 2012, elle devient la boss d’interpol – et la première femme à décrocher ce job. Elle cumule aujourd’hui les deux fonctions, dans un métier où seulement 27,5 % des femmes accèdent au rang de commissaire… J. R.
Elle est aux manettes des éditions Fayard depuis trois ans. Voix grave, caractère bien trempé et look effortless chic, son profil jeune et dynamique détonne. Elle obtient cette promotion à l’âge de 35 ans, de retour de congé maternité. « J’étais très surprise, mais mon boss [Arnaud Nourry, PDG d’hachette Livre, NDLR] était sûr de lui !, plaisante-t-elle. Pas de piston, mais une progression étape par étape. Entrée stagiaire, cette agrégée d’histoire est une touche-à- tout : correctrice, éditrice, attachée de presse… Elle gère aujourd’hui 40 personnes. Dès son arrivée avec l’aide de Sophie Charnavel (directrice éditoriale), elle diversifie le catalogue de Fayard. « Je peux regarder Game Of Thrones et enchaîner avec un film de Lubitsch ou un documentaire historique. Chaque genre a ses lettres de noblesse. Pour les livres, c’est pareil. On peut adorer la BD, puis se plonger dans un thriller ou un essai pointu de philo. » Pas de snobisme, des coups de coeur, et de l’audace, la recette d’un succès annoncé. C. P.