ET L’ÂME DU MACADAM, DANS TOUT ÇA ?
Si le home-trainer et l’application Zwift ont permis aux coureurs, professionnels et amateurs, de continuer à s’entraîner pendant le confinement, il convient de rappeler qu’ils ne sont pas la panacée du « vrai » cyclisme et que certaines limites à la pratique du vélo en intérieur sont observables. Interrogé au sortir du confinement par GQ,
Thibaut Pinot, qui pratiquait le home-trainer le matin quand il était cloîtré chez lui à Mélisey, précisait avoir perdu « pas mal de repères » au moment de reprendre l’entraînement sur route début mai. D’autres professionnels confiaient ainsi avoir été déstabilisés lors de leurs premières sorties sur bitume, notamment par le guidon qui « tremble » un peu quand le coureur se met en danseuse ou dans les virages. Car sur home-trainer, tout reste « droit ». Aussi, de nombreux entraîneurs de pros se sont inquiétés du risque de « surentraînement ». En intérieur, on peut accumuler une charge de travail trop élevée, car tout paraît plus « facile ». D’ailleurs, les e-courses n’excèdent généralement pas une heure. Enfin, si la pratique du home-trainer est idéale lors des journées d’hiver apocalyptiques ou pour se remettre d’une blessure, rappelons aux jeunes que rien ne vaut la pratique en extérieur pour apprendre le cyclisme. Savoir se placer et frotter dans un peloton, profiter de l’aspiration des coureurs qui vous précèdent, rouler sous la pluie, jouer avec le vent pour produire le moins d’effort, toutes ces techniques indispensables ne s’apprennent pas dans son salon cosy !