Grand Seigneur

FIER GIRONDIN

- Vignoble Famille Cassy 7 lieu dit Chillac, 33190 Morizes Tél. : 05 40 25 04 19 www.chateauchi­llac.fr

Pour le sémillant président des Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine, fini le Bordeaux bashing ! L'image des vins de la région change et beaucoup de vignerons s'inscrivent dans une démarche environnem­entale.

Où est située, exactement, votre exploitati­on ?

Laurent Cassy : À Morizès, un petit village de l’Entre-deux-Mers ! Nous rayonnons également sur les communes voisines, avec 48 hectares de vigne au total, qui représente­nt tous les cépages de Bordeaux : en rouge, merlot, cabernet, cabernet-sauvignon, malbec ou petit verdot et en blanc, sémillon, muscadel, sauvignon gris…

Pourquoi être passé au bio ? L.C. : À la base, nous étions déjà en agricultum­ontré

re raisonnée, avant d’être certifiés bio en 2010, puis en biodynamie. On redécouvre un métier, l’agronomie, et on s’aperçoit que la nature est quand même bien faite ! Tout s’articule dans un ensemble, alors qu’en convention­nel, on a tendance à considérer les choses séparément. Notez que nous cultivons également des céréales, dont les graines sont ressemées dans les vignes pour servir de couverts végétaux et d’engrais verts. Que répondez-vous aux consommate­urs qui se demandent pourquoi les viticulteu­rs bio continuent à utiliser du cuivre pour traiter la vigne ?

L.C. : Je comprends qu’on se pose cette question. Déjà, il faut signaler que nous utilisons beaucoup moins de cuivre que nos grands-parents. Ensuite, les études scientifiq­ues ont

qu’il n’y avait pas de problème avec cet élément, que l’on trouve dans la nature. Le cuivre est nécessaire à la vie ! C’est jusque que comme l’eau, il est toxique à haute dose. Tous les efforts fournis par les vignerons de la région en matière de bio ou biodyamie vont certaineme­nt aider à combattre le Bordeaux bashing ?

L.C. : Oui, Bordeaux est en train de changer la donne, de gros efforts sont faits, y compris chez les viticulteu­rs convention­nels, qui commencent à aller vers des pratiques plus vertueuses. Il faut maintenant veiller à ce que les consommate­urs soient informés de cette évolution et faire en sorte que les vins bio ne soient pas réservés à une élite, mais proposés à des tarifs accessible­s en supermarch­é, par exemple. Pratiquer des tarifs démocratiq­ues, c'est un peu ce que vous faites ?

L.C. : Oui, le prix de nos bouteilles va de 6,50 à 10,50 €, pour des vins plaisir, sans sulfites ajoutés, qu’on partage entre amis. Du bio pour le peuple ! C’est un bon slogan, non ?

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